Immobilier à Paris : acheter ou louer, quelle différence de surface ?
Par rapport à un bien immobilier loué à mensualité égale, un acquéreur parisien devra renoncer à 11m² en moyenne. Explications.

Pour acheter un bien immobilier dans la capitale, il faudra faire des sacrifices. En effet, dans un contexte tendu d’augmentations tous azimuts, il faut désormais renoncer à 38 % de surface par rapport à une location, soit 11 m² en moyenne, selon l’indice lancé par la start-up Virgil l’an passé. Comparé à l’année dernière, à effort financier constant, c’est 12 % de surface supplémentaire perdue par rapport à un bien loué à mensualité égale, soit 4 m² en moins, détaille Le Figaro immobilier.
Pour accéder à la propriété, la société Virgil co-investit, depuis 2019 dans des projets immobiliers. De fait, elle scrute attentivement les évolutions du marché parisien et tourne de plus en plus ses yeux vers la proche banlieue parisienne afin de perdre le moins de mètres carrés possible. Car pour habiter intra-muros, il faut parfois renoncer à 40 % de la surface, voire 47 % dans le premier arrondissement. Pour avoir davantage d’espace, il faut donc sortir (un peu) de la ville, à l’est ou au nord.
Acheter un bien immobilier, un parcours du combattant
Mais pas à Montreuil ou à Charenton-le-Pont où il faut désormais consentir à abandonner plus de 30 % de surface par rapport à un bien loué à mensualité égale. En revanche, la transaction sera plus intéressante du côté d’Aubervilliers (- 13 %), Bagnolet (- 14 %), de Saint-Denis (- 15 %) ou encore d’Ivry-sur-Seine (- 19 %). D’autant plus que ces villes pourront bénéficier d’une nouvelle dynamique impulsée par les nouvelles installations des Jeux olympiques de Paris 2024. Rien n’empêche de de partir un peu plus loin, vers des communes parfois desservies par le métro, où les pertes de mètres carrés pourront être moins importantes, même si Virgil a ciblé son attention sur les communes immédiatement limitrophes de la capitale.
Cela vaut-il toujours le coup ? « Évidemment, la perte de superficie à l’achat peut décourager et on peut y voir une situation déprimante pour les jeunes actifs, reconnait la cofondatrice de Virgil, Saskia Fiszel. Mais cela reste la meilleure formule de constitution d’un patrimoine. Sur le long terme, un propriétaire aura accumulé 5 à 10 fois plus de richesse qu’un locataire. » Par exemple, un jeune couple parisien réalise 100.000 euros de perte « sèche » en quatre ans, à raison d’un loyer mensuel de 2.000 euros par mois.
La solution pour se constituer un patrimoine ne se situe pas non plus dans l’investissement locatif, selon Saskia Fiszel. « L’investissement locatif n’est qu’un pis-aller, la solution est loin d’être parfaite et comporte des risques et des frais. Mais surtout, elle empêche durablement de devenir propriétaire de sa résidence principale », déclare-t-elle. Toujours est-il, qu’à Paris, encore davantage qu’ailleurs, acheter un bien pour la première fois relève du parcours du combattant, et coûte toujours plus cher. Alors que faire ? « Le bon moment pour acheter, c’est toujours il y a cinq ans, plaisante Saskia Fiszel. Mais il ne faut pas oublier que la situation actuelle peut très bien être meilleure que dans cinq ans.»