Marseille : les logements énergivores trouvent facilement preneurs

A Marseille, la ville est plus belle. Y compris sur le marché de l’immobilier et des passoires thermiques, dont de nombreux propriétaires préfèrent se séparer plutôt que d’y entamer des travaux. Car il y a urgence : un calendrier serré prévoit, à terme, d’exclure ces logements énergivores du marché locatif, rappelle Le Figaro immobilier. Si certains acquéreurs font de bonnes affaires en achetant des biens mal classés, dans la cité phocéenne, ces biens se vendent rapidement, avec une marge de négociations réduite en raison de la tension du marché, selon le portail immobilier SeLoger.

Marseille rattrape son retard

Premier constat, il y a de moins en moins de passoires thermiques sur le marché de la vente à Marseille. A tel point qu’elles représentaient, en 2022, 4,6 % des biens en vente, contre 19,2 % au niveau national. Aussi, les prix ont bondi de 14,7 % en 18 mois au 1er janvier 2023. Désormais, le prix au mètre carré des appartements atteint 3.891 euros. Pour les maisons, il faut désormais compter 4.542 euros du mètre carré, à une heure où les prix baissent dans l’ensemble de l’Hexagone.

«Le marché immobilier à Marseille a longtemps souffert d’une sous-évaluation de la valeur de son immobilier », explique une agence à nos confrères. Mais aujourd’hui, ce temps est révolu. De plus, les logements qui possèdent une étiquette énergétique correcte, et ceux qui sont plus énergivores ont vu leurs prix progresser, respectivement de 15 % et de 11,8 %. En dépit d’un mauvais DPE, le prix de ces passoires thermiques continue de grimper, contrairement à ce qui est observé dans le reste de la France, d’après Notaires de France. Enfin, le climat méditerranéen qui règne dans la cité phocéenne réduit la sensibilité des habitants aux logements énergivores et, de facto, la réticence des acquéreurs qui envisagent de faire une transaction dans cette ville.