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Emprunter à moins de 2%, une époque bientôt révolue

Pouvoir encore bénéficier de telles conditions pour emprunter « pourrait rapidement devenir un souvenir d’un autre temps », selon le courtier en crédit Cafpi.

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Crédit : Getty Images

Les courtiers sont unanimes : la hausse des taux de crédit s’est poursuivie cet été. Chez Cafpi, les emprunteurs ont pu obtenir en août des taux de 1,41% sur 10 ans contre 1,24% le mois précédent ; 1,67% sur 15 ans (contre 1,48% en juillet) ; 1,78% sur 20 ans (1,58% en juillet) et 1,94% sur 25 ans (1,75% en juillet).

Des conditions qui restent toutefois encore favorables. « À l’heure où nous écrivons ces lignes, la tendance haussière semble marquer une pause et les emprunteurs peuvent encore saisir l’opportunité de se financer en-dessous de 2% ». Ainsi, pour les meilleurs profils, les banques partenaires du courtier ont proposé des taux « très attractifs » : 1,30% sur 15 ans, 1,60% sur 20 ans et 1,80% sur 25 ans.

Mais il faut s’y préparer, dans le contexte d’une inflation importante et durable, « il faut s’attendre à ce que les taux de crédit reprennent le chemin de la hausse dans les semaines qui viennent. Emprunter à moins de 2% pourrait rapidement devenir un souvenir d’un autre temps », prévient-on chez Cafpi.

Un enjeu central : le taux d’usure

Reste que pour le moment, c’est le taux d’usure qui est le principal frein du marché. Depuis le 1er juillet, ce seraient entre 40 et 50% des dossiers de crédit qui seraient rejetés, principalement en raison du dépassement de l’usure.

Néanmoins, certaines solutions peuvent dans certains cas permettre de contourner l’obstacle. La délégation d’assurance, qui donne accès aux solutions d’assurance emprunteurs les plus compétitives du marché, permet ainsi souvent de repasser en dessous de la barre de l’usure. Récemment, la loi Lemoine a encore assoupli le dispositif. Il peut aussi être utile de retravailler le dossier, avec une révision de l’apport et une diminution du montant emprunté, de manière à réduire la durée du prêt et ainsi d’accéder à un taux plus bas.

Enfin, de l’avis des courtiers, l’emprunt à taux variable refait son apparition. « Il permet d’accéder à un taux initialement plus bas tout en restant protégé par un plafond en cas de hausses trop importantes des taux », selon Cafpi. Une initiative que l’on appuie aussi du côté de Pretto, dont le président, Pierre Chapon, salue « une alternative intéressante dans cette période d’inflation et de hausse des taux ».