Le nombre de logements a doublé en France en 50 ans
Entre 1968 et 2018, le nombre total de logements en France métropolitaine a presque doublé selon l’Insee.

La France comptait 35,3 millions de logements en 2018. C’est presque le double par rapport à 1968 selon l’Insee qui publie une étude mercredi 30 juin sur la question. Parmi plus de 35 millions de logements, la majorité sont des résidences principales (29 millions) et le reste sont des résidences secondaires ou occasionnelles (3,5 millions), ou des logements vacants (2,8 millions). En moyenne, le nombre de logements a augmenté de 1,3% par an en 50 ans, soit 341.000 unités de plus. C’est l’équivalent du nombre total de logements dans le Loiret ou encore en Savoie. Même constat pour les résidences principales, qui ont augmenté de 263.000 par an, soit +1,2% en moyenne.
Comment expliquer cette hausse ? Le nombre de constructions neuves ont augmenté ainsi que les démolitions, et évolué selon les transformations de logements en locaux non résidentiels. La hausse de la population est aussi une explication, soit 303.000 personnes de plus en moyenne par an en 50 ans (+0,5%), ce qui est toutefois plus faible que la croissance des logements. En effet, le nombre de personnes par foyer a diminué, soit 2,2 personnes en 2018, contre 3,1 en 1968, en raison de mises en couple plus tardives ou encore de ruptures d’unions plus fréquentes, selon l’Insee. Il y a aussi moins de familles nombreuses en France, mais cela a moins d’impact.
Des logements plus grands
Autre point étudié par l’institut, la taille des logements. Ils sont plus grands aujourd’hui : 59% des résidences principales comptaient moins de quatre pièces en 1968, contre seulement 40% en 2018. Par ailleurs, le nombre de résidences principales avec cinq pièces a doublé en 50 ans, soit 35% en 2018, versus 18% en 1968.
L’Insee a aussi évalué la part des logements chauffés au gaz et à l’électricité, soit 70% des résidences principales en 2018. Le chauffage électrique était quasi inexistant en 1968. Quant à l’usage du fioul, il a progressé de 19% en 1968 à 34% en 1975 pour les résidences principales. Depuis le choc pétrolier de 1973 et l’augmentation de son prix, son utilisation diminue et concerne 10% des résidences principales en 2018, soit 2,9 millions. Enfin, 20% des résidences principales sont chauffées au moyen d’autres combustibles, comme le bois, le solaire ou la géothermie, en chauffage central ou par des modes de chauffage différents, comme des poêles, par exemple.