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Pour se loger à Paris, les locataires sont prêts à dépenser plus

Selon Flatlooker, les candidats à la location sont prêts à sacrifier près de 40 % de leur budget total pour se loger à Paris.

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Dans un contexte immobilier bouleversé par l’évolution des taux et les crises internationales, une chose semble inchangée : se loger à Paris reste un défi particulier à relever. La capitale demeure de loin la ville la plus chère de France. Certes, le prix du mètre carré à l’achat est globalement en recul depuis quelque temps. Le retour à des taux plus « normaux », l’effet Covid et les règles de performance énergétique ont notamment touché la valeur des biens parisiens. Mais cette baisse, encore modérée, du marché de l’acquisition ne doit pas être confondue avec les tarifs de la location. Celle-ci reste marquée par un déficit d’offre.

« Une réelle difficulté à se loger à Paris »

Après plusieurs années de baisse en raison notamment des confinements, la tension locative à Paris est redevenue pesante. Pour y remédier, les candidats à la location ne peuvent donc qu’augmenter leur budget. Selon les données de Flatlooker, spécialisé dans la location en ligne, les ménages sont prêts à consacrer une part grandissante de leurs revenus à la location d’un bien à Paris. En 2022, le loyer représentait 34,63 % du budget des locataires parisiens. Un chiffre qui n’a que peu évolué en un an (34,52% en 2021). « Dans un contexte de forte inflation et d’une raréfaction des logements en location, cette hausse modérée laisse penser que l’encadrement des loyers ou le plafonnement de l’IRL (indice de référencement des loyers) ont eu un impact positif sur le budget des ménages », explique Mathieu Giard, porte-parole de Flatlooker.

Selon la start-up, les candidats à la location sont prêts à y consacrer une part plus importante. Sur la base de 14.000 dossiers, Flatlooker note qu’ils sont en moyenne disposés à dépenser près de 40 % de leur budget (39,26 %) pour se loger à Paris. « Ces chiffres montrent la forte tension locative qui persiste à Paris et traduisent une réelle difficulté à se loger dans la capitale », relève Mathieu Giard. Parmi les sources de cette tension locative, les observateurs évoquent l’interdiction de location des passoires thermiques ou la tentation de passer à la location saisonnière de type Airbnb. Certains craignent également que l’encadrement des loyers décourage les propriétaires. Selon les premiers chiffres de 2023, les abus concernent d’abord les petites surfaces, très demandées dans la capitale.