Taxe foncière : la facture s’envole en Île-de-France
Les avis de taxe foncière ont commencé à arriver. Diverses hausses risquent de s’additionner à celle relative à l’inflation, notamment en Île-de-France.

La facture risque d’être salée concernant la taxe foncière dans de nombreuses villes d’Île-de-France. Les avis ont commencé à arriver et les propriétaires ont jusqu’au 15 octobre pour la régler. En 2022, elle a connu une hausse exceptionnelle calculée par l’État en fonction de l’inflation. Celle-ci sera de 3,4%, contre 0,2% en 2021, rappelle Le Parisien. Mais à cela devraient s’ajouter des hausses votées par les communes ou les intercommunalités pour faire face à la baisse de leurs revenus. Beaucoup ont, en effet, été affectées par la crise sanitaire. Certaines pointent également la baisse des dotations de l’État ou la suppression de la taxe d’habitation. Le tout sur fond de crise économique.
Des hausses discrètes de la taxe foncière
La taxe foncière évoluera au cas par cas, mais selon les données du cabinet Finances et stratégies locales, cité par Le Parisien, 14 des 62 plus importantes communes franciliennes ont alourdi la facture. À Bagnolet, la hausse atteindra 15%. Elle sera de 10% à Pantin, 7,4% à Montreuil malgré l’engagement du maire à ne pas augmenter les impôts. L’édile met en avant une période d’« incertitudes du contexte économique, politique et géopolitique » concomitante avec « l’assèchement des ressources financières des collectivités locales ». Même constat du côté de Nanterre (+6,3%), Rueil-Malmaison (+6%), ou encore Vitry-sur-Seine (+3,3%).
Et même lorsque la colonne « commune » de l’avis de taxe foncière n’affichera aucune hausse, cela ne signifiera pas que le total n’évoluera pas. Dans certaines villes, c’est en effet la part de l’intercommunalité qui pèsera le plus. C’est notamment le cas de celle de Roissy-Pays-de-France, en hausse de 16,2%. Cela en raison du sévère impact de la pandémie sur le trafic aérien, principale source de revenus de la collectivité. En la matière, c’est la Communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise qui affiche la plus forte hausse, avec 18,8%.
Il faudra également guetter sur son avis l’évolution de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères. Avec la hausse du prix du carburant, faire rouler les camions-bennes va coûter de plus en plus cher. La taxe Gemapi concernant la prévention des inondations pourrait également s’alourdir. La hausse totale pourrait parfois atteindre 20% pour certains propriétaires.