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Meublés de tourisme en Corse: un avantage fiscal sur le point d’être supprimé

L'Assemblée nationale vient de supprimer un avantage fiscal sur les meublés de tourisme en Corse. Elle s’appliquera dès janvier 2019.
Corse
Crédit: istock

L’Assemblée nationale a supprimé jeudi un avantage fiscal sur les meublés de tourisme en Corse, dans le cadre de l’examen du projet de budget pour 2019, au motif que cette disposition a entraîné une « spéculation immobilière ». Le rapporteur Joël Giraud (LREM) a expliqué qu’il s’agissait, avec cette mesure issue d’un amendement en commission de l’élu corse Jean-Félix Acquaviva, d »‘exclure du champ d’un crédit d’impôt spécifique » les investissements « réalisés pour les besoins de la gestion ou de la location de meublés de tourisme en Corse ». Cette suppression, qui s’appliquera à compter du 1er janvier 2019, est destinée à contrer « des comportements d’optimisation et une raréfaction du foncier pour les habitants », a-t-il ajouté.

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Jean-Félix Acquaviva, désormais membre du groupe « Libertés et Territoires » tout juste créé, a expliqué qu’il s’agissait de mettre un terme à « une niche fiscale que l’on considère comme nocive », insistant sur le fait qu’il n’était pas question de cibler les chambres d’hôtes. 

Des tensions lors des débats

L’amendement adopté rappelle que « le taux de résidences secondaires est de 37,2% en Corse alors qu’il est de 9,6% » pour l’ensemble de la France. Alors que la soirée avançait, quelques inquiétudes et agacements se sont fait entendre sur la progression des discussions sur le projet de loi de finances en première lecture, alors que quelque 1.500 amendements restaient à examiner d’ici vendredi. 

A l’élue LR Véronique Louwagie, le vice-président Maurice Leroy a lancé du haut du « perchoir » : « Laissez-vous guider, vous allez voir, ça va bien se passer, on est là pour la nuit, on va passer plein de nuits ensemble ». La chef de file des socialistes Valérie Rabault a fait dans la foulée un rappel au règlement invitant à éviter tout « paternalisme ».  « Je ne vais même pas donner de suite », a répliqué M. Leroy, avant de lâcher, pensant sans doute son micro-coupé: « stupide »…