Impôt sur le revenu : pourquoi vous paierez peut-être moins, même si vous gagnez plus
Le barème de l’impôt sur le revenu a été revu à la hausse par Bercy. Cela permettra de compenser l’inflation que les salaires n’ont pas toujours suivie.

Les contribuables auront une bonne surprise durant leur prochaine déclaration de l’impôt sur le revenu. Ils devraient bénéficier d’une réduction à salaire égal, et même en cas d’augmentation. Une bonne nouvelle en trompe l’œil cependant, puisqu’il s’agit de compenser les effets de l’inflation sur la crise. Bercy a annoncé une revalorisation du barème de cet impôt, rapporte BFMTV. Il va être relevé de 5,3 % s’agissant de la déclaration des revenus 2022, soit le niveau moyen de l’inflation sur cette année.
Un impôt sur le revenu moindre pour compenser l’inflation
En effet, en raison de la hausse des prix exceptionnelle de ces derniers mois, de nombreuses entreprises ont consenti des augmentations de salaire à leurs employés. Néanmoins, elles sont la plupart du temps inférieures au niveau de l’inflation. Seuls les salariés payés au SMIC ont pu bénéficier d’une hausse de rémunération corrélée à l’inflation. Faute d’évolution du barème, certains contribuables auraient donc pu voir leur revenu augmenter, et donc leur niveau d’imposition, alors que leur pouvoir d’achat aurait en réalité diminué.
Avec cette mesure, les montants à partir desquels les contribuables changent de tranche seront donc relevés au niveau de l’inflation. Si les salaires ont moins augmenté, le contribuable sera gagnant. Ainsi, un célibataire ayant déclaré 30.000 euros en 2021 et ayant bénéficié d’une augmentation de 2,5 % déclarerait 750 euros en plus sur l’année 2022, mais verrait son impôt baisser de 98 euros, calcule BFMTV. Eu égard à l’aspect progressif de l’impôt, plus les revenus d’un ménage sont importants, moins ils gagneront à ce nouveau barème. Il pourrait par ailleurs ne pas être parfaitement adapté à la réalité. Bercy avait à l’origine prévu une inflation de 5 % entre janvier et août, avant de la relever. Les projections de la Banque de France évoquent un chiffre de 5,6 % sur l’année.