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Bourse : une nouvelle croissance à deux chiffres pour Rubis ?

Rubis, le spécialiste indépendant des infrastructures destinées à la distribution de fioul et de GPL et au stockage de produits liquides, envisage l’exercice 2018 très sereinement.
Rubis est un spécialiste indépendant des infrastructures destinées à la distribution de fioul et de GPL et au stockage de produits liquides ©iStock

Rubis, acteur mondial indépendant spécialisé dans la distribution et le stockage de produits pétroliers, n’a pas déçu lors de la publication de ses comptes annuels. Le marché l’a saluée permettant au titre d’inscrire un nouveau record historique au cours de la séance du 16 mars à 61,75 euros.

En ligne avec les attentes, l’exercice 2017 démontre une nouvelle fois la pertinence de la stratégie du groupe visant à se constituer, au moyen d’opérations de croissance externe sélectives, de fortes barrières à l’entrée sur ses métiers de la distribution et du stockage et à maîtriser toute la chaîne de valeur en vue de pouvoir fixer des prix de vente et de préserver les marges indépendamment de l’évolution des cours des produits pétroliers.

Et de ce point de vue, le groupe s’est montré particulière actif l’an dernier en dépensant plus de 500 millions dans des acquisitions et en investissant en interne de l’ordre de 190 millions en autres dans de nouvelles capacités de stockage.

Préservation de la marge dans la distribution

Cela s’est traduit par une forte croissance de 22,8% du résultat opérationnel courant  de Rubis, à 368 millions (362 millions estimés). Ceci à partir d’un chiffre d’affaires déjà dévoilé en hausse de 30,9% à 3,93 milliards tandis que le bénéfice net a crû de 27,7% à 265,6 millions (contre 262 millions anticipés).

Dans le détail, ce sont les branches distribution et stockage qui ont contribué à cette performance alors que le pôle « support et services » a été pénalisé par un environnement défavorable au négoce de bitume. Dans la distribution, le groupe est parvenu à améliorer de 1% sa marge unitaire malgré la forte inflation des prix d’approvisionnement des produits pétroliers (+43%) et a déjà commencé à profiter de l’intégration des dernières acquisitions (notamment en Haïti et à Madagascar) qui se sont révélées plus profitables que prévu.

Dans la division stockage, la progression de 4% du résultat opérationnel courant à périmètre constant reflète la montée en puissance de nouvelles capacités de stockage au Benelux (Anvers et Rotterdam) avec des taux d’utilisation très élevés de 95% et une activité soutenue en Turquie.Para

Forte visibilité sur 2018 pour Rubis

Fidèle à sa stratégie en matière de communication, l’entreprise n’avance pas de perspectives chiffrées pour cette année. Mais elle affiche sa confiance en tablant sur une nouvelle croissance à deux chiffres de ses principaux indicateurs financiers. La consolidation en année pleine des dernières acquisitions et une inflation moins importante des prix des produits pétroliers profiteront à la branche distribution tandis que dans le stockage, l’environnement s’annonce plus favorable pour les produits chimiques.

Enfin, l’effort d’investissement restera important avec un volume prévu de près de 300 millions (282 millions) en interne et de nouvelles opérations de croissance externe envisagées. Avec un bilan très sain faisant état d’un endettement net limité à 33% des fonds propres, Rubis a largement les moyens de ses ambitions. Le marché table pour cette année sur un résultat net de 299 millions et pour 2019 sur 317 millions de profit.

Des hypothèses valorisées à 19,4 et 18,3 fois, ce qui n’est pas donné en relatif mais la prime sur le reste du marché nous paraît parfaitement justifiée par la régularité des performances financières délivrées et par la qualité du management. Notre avis « plutôt positif » est reconduit.

Les plus et les moins du dossier Rubis :

+ Des acquisitions créatrices de valeur 

+ Une forte visibilité sur les performances financières 

– La remontée des prix du pétrole