Politiques publiques: le palmarès des 80 villes françaises les mieux gérées
En tête du classement de l’Ifrap dévoilé par Le Point et Europe 1 : Colmar, Villeurbanne, Boulogne-Billancourt, et Colombes.

La Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (Ifrap) a épluché les comptes des 80 premières villes de France (plus de 64.000 habitants) à deux mois des élections municipales.
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Dépenses de fonctionnement, investissements, impôts, dettes… Le think tank libéral a tout passé au crible pour établir son panel divisé en quatre en fonction de la taille des communes évaluées : les très grandes villes de plus de 150.000 habitants, les grandes villes qui comptent entre 107.565 et 150.000 habitants, les villes moyennes où sont dénombrées entre 80.000 et 107.565 âmes et enfin les petites villes (entre 64.790 et 80.000 résidents).
Mention spéciale pour Colmar et le nord de la France
La palme de la meilleure gestion revient à la ville de Colmar située dans la région Grand Est. En tête de la catégorie des petites villes, elle s’octroie la note la plus élevée du panel avec 15,5/20. Pour justifier cette place, Agnès Verdier-Molinié, directrice de l’Ifrap, explique sur Europe 1 ce jeudi que Colmar « parvient à maintenir une dette par habitant assez faible alors qu’elle réussit en parallèle à maintenir un niveau d’investissement assez élevé ».
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Ce même équilibre a été observé pour Villeurbanne en région Auvergne-Rhône-Alpes (au top des très grandes villes avec une note de 13,2/20), pour Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine (au sommet des grandes villes avec 14,4/20), et pour Colombes, également située dans les Hauts-de-Seine (qui truste la première place des villes moyennes avec 13,8/20).
Agnès Verdier-Molinié de préciser que « l’étiquette politique ne joue pas tant que cela ». En effet, dans ce top 4, on retrouve deux maires de droite, un du centre et un de gauche.
Une tradition de dépense dans le Sud
Autre enseignement du classement de la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques : Toulon se distingue pour sa gestion parmi les villes du sud de la France, largement épinglées dans le panel. A commencer par Nice (bonne dernière des très grandes villes de l’Hexagone avec 8,1/20). Ici, on « investit peu (735 euros par habitant) par rapport au niveau de la dette par habitant (4.133 euros) », pointe la directrice de l’Ifrap sur la radio.
Autres villes sudistes considérées comme de mauvaises élèves pour leur « tradition de dépense de fonctionnement importante » : La Seyne-sur-Mer, Cannes, Antibes ou Marseille.
Paris, ville hors norme
La capitale parvient non sans mal à se hisser dans le top 20 des très grandes villes les mieux gérées puisqu’elle figure à la 17e place avec une note en dessous de la moyenne de 9,3/20. Avec une augmentation de près de 9,5 milliards d’euros de ses frais de fonctionnement (+ 35%) et une facture vertigineuse en termes de dépenses de personnel (2,4 milliards d’euros), la ville lumière fait figure de cancre.
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Pour approfondir, vous pouvez retrouver l’intégralité du palmarès des 80 villes de France les mieux gérées ici.