Indemnisation chômage : le dossier brûlant de la rentrée
Concrètement, le gouvernement souhaite moduler les droits au chômage en fonction de la conjoncture. Explications.

La question de l’indemnisation chômage n’a pas fini d’agiter le débat public. Bien au contraire, explique Le Parisien, lundi 22 août. Alors que la rentrée approche à grands pas, il s’agit d’un des plus gros chantiers qui attend le gouvernement et sa Première ministre, Elisabeth Borne. Dans le viseur, le besoin nécessaire et rapide de faire face au manque de main-d’œuvre dans les secteurs qui peinent à recruter du personnel.
Une indemnisation chômage modulée
Concrètement, le gouvernement souhaite moduler les droits au chômage en fonction de la conjoncture. Ainsi, durant les périodes d’embellie (croissance qui repart, offres d’emplois abondantes… ), les durées d’indemnisation et les montants pourraient être réduits. À l’inverse, si la période s’assombrit, les droits au chômage s’élargiraient de nouveau. C’est un modèle qui s’inspire de l’Amérique du Nord, dont les effets ont été mesurés par trois économistes du Conseil d’analyse économique (organisme sous tutelle de Matignon).
Et, depuis le début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, il s’agit du troisième texte de loi de cette réforme du système. Pour que le principe soit mis en application en France, le Parlement devrait commencer à en discuter au cours du mois d’octobre. Une tâche qui s’avère ardue car les syndicats n’ont pas l’intention de laisser passer cela. D’ailleurs une grève a d’ores et déjà été prévue le 29 septembre par la CGT et Solidaires. Parmi les sujets de revendication, les retraites.
Le gouvernement tente donc d’avancer doucement mais sûrement. « La convention qui fixe les règles de l’assurance chômage arrive à échéance fin octobre. Le projet de loi doit impérativement les prolonger pour sécuriser l’indemnisation », explique une source de l’exécutif. Quid des critères de cette modulation et de ses conditions ? « Les discussions commenceront à l’automne avec les partenaires sociaux et ils seront précisés par décrets », continue la même source. Rien de concret avant cette échéance, donc.