Investissement locatif : un meublé à Paris, la bonne affaire ?
Alors que l’investissement locatif est plutôt en berne à Paris, le marché de la location de meublés affiche de bons résultats.

Dans un contexte de hausse des taux et de réglementation énergétique, le marché de l’investissement locatif à Paris s’est tendu. Mais le marché des locations meublées tire son épingle du jeu, porté notamment par le retour des étudiants étrangers. C’est en tout cas ce qui ressort concernant le secteur plutôt haut de gamme, selon l’agence spécialisée Lodgis, citée par Les Échos. La pandémie avait mis un coup d’arrêt sévère à la location de meublés. Mais les chiffres du dernier baromètre trimestriel de l’agence sont révélateurs. « Nous avons retrouvé le niveau de locataires internationaux pré-Covid. Il s’agit essentiellement d’étudiants européens qui sont de plus en plus nombreux. Les jeunes Américains sont aussi de retour », affirme la directrice marketing et communication de l’entreprise.
L’investissement locatif plombé par les DPE ?
Un retour à la normale qui s’effectue malgré l’absence des Chinois, toujours confrontés à d’importantes restrictions sanitaires. Les étrangers représentent 69 % des locataires. La tendance s’est inversée en un an. À cette hausse de la demande s’ajoute une pénurie de l’offre locative. Le nombre de demandes par bien disponible à la location a doublé entre le deuxième et le troisième trimestre dans la capitale. De quoi motiver une légère mais réelle hausse des loyers pour les biens de bonne qualité. Selon Lodgis, le loyer moyen mensuel pour un appartement meublé atteint 40,26 euros par m² (+3,6 % sur un an) dans le centre de Paris et se stabilise dans le reste de la ville. Cela alors que, meublés et non-meublés confondus, la tendance est plutôt à la baisse.
La baisse de l’offre peut s’interpréter au regard de la crise économique et de la hausse des taux qui peut décourager certains investisseurs. Mais les regards se tournent surtout vers la nouvelle réglementation qui interdira progressivement à partir de 2023 la location des biens affichant un mauvais diagnostic de performance énergétique. Lodgis, comme d’autres acteurs, appelle donc à un assouplissement du calendrier.
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