Une croissance « faible » en 2023 selon la Banque de France
Selon le gouverneur de la Banque de France, l’économie a évité un « atterrissage brutal » et la croissance devrait se maintenir en 2023.

La Banque de France a publié jeudi 8 décembre les résultats de son enquête mensuelle de conjoncture. Un document qui permet de faire le bilan de l’année 2022 et affine les prédictions de croissance pour 2023, dans un contexte de crise économique et géopolitique mondiale. Cette photographie, réalisée en interrogeant 8.500 chefs d’entreprises de toutes tailles à travers le pays, a conclu que la croissance devrait s’établir de 2,6% sur l’ensemble de l’année. « Notre économie a tenu bon cette année », a résumé sur franceinfo le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. « Si je dois résumer le diagnostic, je dirais “résilience maintenue” », a-t-il ajouté, rappelant que les dernières années ont été « exceptionnelles » avec les chocs de la Covid et de l’invasion russe de l’Ukraine.
La croissance probable, la récession possible
Mais les prévisions pour 2023 sont moins réjouissantes. Au dernier trimestre, la France a échappé de peu à la récession, avec une croissance qui s’établit à 0,1%. « Nous abordons avec 2023 un virage plus serré », a reconnu François Villeroy de Galhau. Il anticipe une croissance « faiblement positive ». Cela ne signifie cependant pas nécessairement que la France a réussi à essuyer la tempête. « Je ne peux pas exclure une récession » même si ce n’est pas le « scénario central », a précisé le gouverneur de la Banque de France. Mais elle serait « temporaire et limitée », rassure-t-il. « L’atterrissage brutal » a donc été évité et « on devrait progressivement retrouver une route plus normale avec moins d’inflation et plus de croissance ».
La note de conjoncture de la Banque de France relève notamment « une nouvelle progression dans les services et à une stabilité de l’activité dans l’industrie », des difficultés d’approvisionnement qui se résorbent. Elle note que les finances publiques ont absorbé une grande partie du choc lié à la crise énergétique, mais rappelle qu’il « est nécessaire que les mesures gouvernementales soient, autant que possible, temporaires ».