Coupe du monde : quel impact a une victoire sur la croissance ?
Selon une étude hollandaise, une victoire de la France en Coupe du monde de football permettrait de booster légèrement la croissance.

La France va tenter de remporter, dimanche 18 décembre, sa troisième Coupe du monde de football face à l’Argentine. Malgré les critiques, cette performance a une nouvelle fois créé une euphorie nationale. Au point de contrer les effets des crises économiques et géopolitiques. Selon une étude néerlandaise relayée par BFMTV, il y aurait bien un impact, modéré, mais mesurable, d’un titre mondial sur la croissance. En raison de l’impact sur le moral du pays vainqueur, mais aussi pour des raisons plus cartésiennes.
La Coupe du monde booste la consommation
La banque ABN Amro s’est intéressée à l’évolution de l’économie dans les pays vainqueurs de la Coupe du monde depuis 1970. Elle a conclu que cela permet de gagner quelques dixièmes de points de croissance. Ce dont pourrait tout à fait se satisfaire la France en 2023. La Banque de France prévoit une croissance de 0,1% en 2023, et n’écarte pas totalement le scénario d’une récession faible et temporaire. Un événement aussi positif influe en effet sur le moral des ménages. Un indicateur qui peut paraître trivial, mais qui booste la consommation alors qu’en période de crise, le réflexe est plutôt d’épargner.
La consommation est d’ailleurs favorisée dans certains secteurs par l’événement en lui-même. Les soirs de match, les bars et brasseries voient leur fréquentation augmenter de 20% en moyenne. Dans le secteur de la grande distribution, les boissons et produits apéritifs en profitent également. La victoire serait également bonne pour la productivité des salariés, selon des études brésiliennes. D’autant plus durant ce Mondial, puisque la plupart des matchs n’avaient pas lieu aux horaires de bureau en France. De plus, le retentissement d’un titre met en avant le pays et peut favoriser le tourisme.
Une chose est sûre, la qualification des Bleus pour la finale a déjà rapporté 28 millions d’euros à la Fédération française de football. Elle empochera 40 millions en cas de victoire. Ce à quoi il faut ajouter une hausse anticipée du nombre de cotisations.