Placement: 2020, une année charnière pour le marché de l’art en ligne
Une grande majorité des acteurs de la vente d’art en ligne pense que la crise sanitaire aura des effets positifs sur leur marché.

Les conséquences économiques du Covid-19 ne sont pas encore tous connus, mais une crise importante est attendue. Du côté du marché de l’art en ligne, pourtant, c’est un effet positif qui est envisagé. En effet, 85% des plateformes de vente d’objets d’art et de collections envisagent une augmentation de leur chiffre d’affaires dans les 12 prochains mois et 65% « s’attendent à ce que l’impact de la pandémie sur le marché soit à la fois significatif et permanent », selon une étude de l’assureur spécialisé Hiscox.
Une augmentation des ventes en ligne
Les indicateurs pointent vers une multiplication des ventes d’art en ligne. Pendant le premier semestre de l’année, les géants des enchères Christie’s, Sotheby’s et Phillips ont vendu sur internet 436% de plus qu’au cours des trois premiers mois de 2019. Au total, cela représente 370 millions de dollars, soit 329,3 millions d’euros. La part des ventes en ligne sur le total des enchères passe de 1,2% l’année dernière à 28,3% cette année.
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Si l’on en croit cette étude, le coronavirus représente un potentiel « catalyseur » de la vente d’art sur internet. La crise pourrait donner « un nouvel élan et un nouveau souffle à la vente en ligne ». « Les transactions numériques représentent toujours moins de 10 % du marché de l’art, mais nous sommes impatients de voir comment cela pourrait évoluer dans les mois et les années à venir », affirme ainsi Robert Read, responsable des Beaux-arts pour Hiscox.
Quel marché dans cinq ans ?
Si le marché numérique prend une place plus importante, à quoi pourra-t-il ressembler dans cinq ans ? Le scénario le plus commun pour les plateformes serait d’une domination par une poignée d’acteurs mondiaux. 65% des entreprises interrogées l’imaginent ainsi. 63% pensent que les opérateurs actuels du marché de l’art vont prendre en main cette transition tandis que 48% des sondés envisagent l’arrivée d’un « outsider », sous la forme d’une « start-up » ou d’un « géant de la technologie ».