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Deux solutions pour les seniors qui veulent monétiser leurs biens immobiliers

Pour se procurer des liquidités, les seniors propriétaires n’ont plus que deux solutions : la vente en viager classique ou la cession du bien en nue-propriété.

Retraité
©iStockPhoto

Beaucoup de retraités courent après l’argent alors qu’ils sont propriétaires d’un bien immobilier. La valeur de la résidence constitue leur richesse principale. Le viager hypothécaire n’étant plus commercialisé, les seniors ont désormais deux choix pour monétiser leurs biens immobiliers, selon Le Monde, car le manque de liquidités ne peut être résolu par un prêt. En effet, les banques refusent souvent les emprunts après 65 ans.

La première solution est le viager classique. Une solution simple et ancienne pour obtenir des liquidités à partir de son patrimoine immobilier. L’acheteur négocie un bouquet chez le notaire : une somme importante réglée comptant puis une rente viagère mensuelle versée à vie. Dans ce cas, le senior continue à vivre chez lui, jusqu’à sa mort, et peut envisager l’avenir avec sérénité, sans solliciter ses enfants. Cette solution permet de réaliser des travaux pour adapter son logement, de s’offrir les services d’une aide à domicile ou même d’autofinancer un futur séjour dans un établissement pour personnes âgées.

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Une variante du viager permet de vendre son bien à un investisseur institutionnel. Certains fonds achètent par exemple les biens de seniors, explique le quotidien, avec une décote de 40% à 60% de leur valeur. Surtout, ces fonds paient immédiatement la somme, et il n’y a plus de rente viagère. Le bien sort définitivement de la succession, ce qui n’est pas forcément une bonne solution pour les seniors qui ont des enfants.

Vente en nue-propriété

La seconde solution consiste à passer par la vente en nue-propriété. Une retraitée de 80 ans raconte qu’elle a signé un contrat, en partenariat avec sa compagnie d’assurances, après avoir obtenu l’accord de son notaire. Propriétaire d’un appartement de 106 m2, à Issy-les-Moulineaux, d’une valeur de 700 000 euros, elle a reçu une grosse somme tout d’abord en guise de bouquet. « Si je venais à mourir dans les quinze ans après cette transaction », explique Marie B., « mes enfants encaisseraient un capital complémentaire qui, additionné à ce que j’ai déjà touché, serait égal à la valeur de mon appartement à la date de signature du contrat ». Au-delà des quinze ans, si elle est encore en vie, et qu’elle n’occupe plus son appartement, elle percevra une rente minimum garantie, versée chaque année. À l’inverse, la rente est versée à l’acheteur tant qu’elle reste chez elle. Coût de l’assurance : 20 000 euros.

Enfin, une autre option existe mais n’est presque plus utilisée dans les faits : le prêt viager hypothécaire (PVH), créé en 2007, n’est plus distribué par le Crédit foncier. Il consistait à emprunter une somme d’argent en contrepartie de l’hypothèque d’un bien immobilier. Une seule banque régionale le propose aujourd’hui, « à titre de test », précise au Monde le groupe Banques populaires- Caisse d’épargne (BPCE).