La suppression des pensions de réversion ? La ministre des Solidarités s’exprime sur le sujet

« Tout est sur la table » dans le cadre de la réforme des retraites, y compris la question des pensions de réversion, même si leur suppression « n’est pas la question », a indiqué la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn ce dimanche. Promesse d’Emmanuel Macron, la réforme des retraites doit permettre d’instaurer un « système universel », remplaçant la quarantaine de régimes existants. Pour en dessiner les contours, le gouvernement a lancé en avril une concertation avec les partenaires sociaux, avant d’ouvrir une « grande consultation citoyenne » en ligne.
A LIRE >> Pourquoi une réforme des pensions de réversion s’impose
Mais après des réunions début juin, des organisations syndicales se sont inquiétées d’une possible remise en cause des pensions de réversion consistant à verser, après le décès d’une personne, une partie des droits acquis à son époux(se) survivant(e). En cause: une question, posée dans un document du Haut-commissariat à la réforme des retraites consulté par l’AFP, puis sous une autre forme sur la plateforme en ligne: « Doit-on maintenir des pensions de réversion ? »
« Rien d’exclu »
La suppression des pensions de réversion n’est « pas du tout la question », a répliqué dimanche la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, interrogée dans l’émission Le Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI. Lors des concertations et sur la plateforme consultative, « toutes les questions sont posées », a-t-elle expliqué. Est-il pour autant exclu de toucher aux pensions de réversion ? « Il n’y a rien d’exclu », a répondu la ministre. « Il y a 42 régimes de retraite différents, certains ont des pensions de réversion très importants, d’autres pas, donc tout est sur la table, tout fait l’objet de concertations », a-t-elle poursuivi, estimant toutefois que la réversion « n’est pas un sujet en soi, le sujet c’est celui des droits non contributifs ».
A LIRE >> Réforme des retraites : comment participer à la consultation nationale du gouvernement ?
« On n’exclut pas de savoir comment on rapproche la retraite des femmes de la retraite des hommes, c’est une vraie question (…) Comment on fait en sorte qu’il y ait de la justice sociale, quelle est la part de solidarité dans notre régime de retraites ? (…) Nous avons posé toutes les questions et petit à petit, nous fermons les débats quand il y a consensus », a-t-elle détaillé.
Les pensions de réversion, « dans certains régimes, n’existent pas », donc « on peut vraiment se poser la question de l’harmonisation », a-t-elle conclu.