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Déficit : la branche retraite de la Sécurité sociale limite la casse

Si la Sécurité sociale a enregistré le déficit le plus élevé de son histoire en 2020, la branche retraite est parvenue à réduire sa perte de 10,3 à 3,7 milliards d’euros.

Branche retraite sécurité sociale
Crédit: iStock.

Sans surprise, l’épidémie de Covid-19 a considérablement pesé sur le déficit de la Sécurité sociale en 2020. D’un montant de 38,6 milliards d’euros, ce déficit est même « le plus élevé jamais enregistré dans l’histoire de la Sécurité sociale », a souligné le gouvernement dans un communiqué publié lundi 15 mars au soir. Pour autant, grâce à de meilleures rentrées de cotisations et d’impôts, le bilan reste inférieur aux prévisions de la Sécurité sociale, qui avait voté 49 milliards d’euros dans son budget en fin d’année.  De même, certaines branches essuient des pertes moins importantes, à l’image de la retraite, qui « bénéficie pleinement de la résistance de l’activité économique », a expliqué Olivier Dussopt, dans un entretien accordé aux Echos.

La branche retraite est ainsi passée de 10,3 à 3,7 milliards d’euros, auxquels il faut ajouter les 2,5 milliards d’euros de déficit du Fonds de solidarité vieillesse. Olivier Dussopt a d’ailleurs insisté sur l’importance de poursuivre la réforme des retraites, interrompue par la crise sanitaire, « pour faire face aux déficits prévisionnels de grande ampleur du système des retraites ». Les branches familles et accidents du travail affichent également des résultats moins lourds que prévus, avec une perte réduite respectivement de 1,8 et 0,2 milliard d’euros.

Les pertes de la branche retraite peuvent-elles se maintenir à ce niveau ?

S’il est « un peu tôt pour fixer une nouvelle prévision », Olivier Dussopt prévoit tout de même que le déficit de la Sécurité sociale en 2021 « devrait être inférieur aux 35,8 milliards d’euros prévus ». La vaccination, « qui devrait représenter une dépense d’au moins 5 milliards d’euros dans l’année » pourrait cependant faire grimper la facture, a prévenu Olivier Véran. En 2020, les dépenses de la Sécurité sociale ont fortement augmenté pour faire face à la crise sanitaire, liées notamment à l’achat de masques, de tests, aux arrêts de travail ou encore à la hausse des salaires à l’hôpital.