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Autonomie : les dépenses devraient augmenter

Le gouvernement devrait annoncer des mesures la semaine prochaine pour augmenter les dépenses de la branche autonomie, financées par le budget 2022 de la Sécurité sociale.

Mutuaité française dépendance maison de retraite
Crédit : iStock.

Le projet de loi sur la dépendance et le grand âge ne sera finalement pas présenté avant la présidentielle de l’an prochain. Toutefois, la cinquième branche de la Sécurité sociale, consacrée à l’autonomie, recevra des crédits supplémentaires, selon les informations des Echos le 15 septembre. Un plan sera annoncé par le Premier ministre la semaine prochaine pour financer cette branche par le projet de loi de financement de la Sécurité sociale en 2022, qui sera dévoilé le 24 septembre. Les dépenses devraient augmenter jusqu’en 2024, selon nos confrères, quand un pourcentage de la CSG sera reversé à la branche autonomie par la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades). Cela représentera alors deux milliards d’euros par an.

C’est une bonne nouvelle pour les professionnels concernés par le vieillissement grandissant de la population. Déjà, le Ségur de la Santé a débloqué des crédits pour les Ehpad, soit 1,4 milliard d’euros de revalorisations annuelles, auxquels s’ajoutent environ 500 millions d’euros par an pour le plan d’investissement. 550 millions d’euros ont été octroyés aux réseaux associatifs d’aide à domicile, ainsi que pour les centres communaux d’action sociale.

Manque de personnel soignant

Il n’y aura donc pas de réforme globale du secteur, mais le gouvernement voudrait s’occuper du manque de personnel soignant qui s’occupent des personnes âgées, ainsi que de la prise en charge de la dépendance. En effet, elle est jugée injuste selon le quotidien économique. Les soins en établissement ou à domicile pourraient être mieux rémunérés, car l’enveloppe dont dispose l’Assurance maladie pour payer les personnels pourrait augmenter. L’amélioration des conditions de travail est aussi en question.

Un rapport remis en 2019 préconisait d’ailleurs d’augmenter le taux d’encadrement en Ehpad de 25% d’ici à 2024. Ce travail, mené par Dominique Libault, évoquait 80.00 postes de plus, soit un montant de 1,2 milliard d’euros. Le rapport de l’ancien directeur de la Sécurité sociale parlait aussi d’instaurer un tarif national « socle » de 21 euros de l’heure pour les aides à domicile, précise encore le journal Les Echos. Cela concernerait ceux qui bénéficient d’un financement via l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Ce salaire horaire pourrait être augmenté de trois euros en fonction de la qualité de l’aide, selon ce rapport.