Retraites : l’écart se réduit entre les hommes et les femmes
Entre 35 et 44 ans, les femmes des générations 1970 valident autant de trimestres que les hommes pour leur retraite.

Le constat est encourageant : à une période charnière pour la constitution de droits à la retraite, les femmes des générations 1970 sont aussi rapides que les hommes sur la voie d’une retraite à taux plein, précise une étude publiée mardi 30 août, relayée par Les Echos. « Entre 35 et 44 ans, les femmes des générations 1970 valident autant de trimestres que les hommes », indique la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), rattachée aux ministères sanitaires et sociaux.
L’étude s’est focalisée sur un échantillon de cotisants d’une soixantaine de régimes de retraite afin de mieux cerner la situation des Français, nés entre 1946 et 1994, au fil de leur carrière, dans l’acquisition de leurs droits à une retraite de base à taux plein. Et ce, en tenant compte des droits acquis jusqu’à la fin de 2017.
En prenant en compte l’allongement de la durée des études et les difficultés d’insertion sur le marché du travail, la « durée d’assurance moyenne pour la retraite validée à 30 ans a fortement diminué entre les générations 1950 et 1976 ». Elle stagne autour de 32 trimestres pour les générations suivantes.
L’appui de l’assurance-vieillesse des parents au foyer
Si les femmes ont plus souvent des carrières plus hachées que les hommes, étant plus nombreuses à s’arrêter de travailler pour s’occuper de leurs enfants, elles peuvent « valider des trimestres », grâce à l’assurance-vieillesse des parents au foyer (AVPF). Elle a été créée en 1972 et le nombre de bénéficiaires a été élargi à partir de 1985, précise l’étude.
Par conséquent, les femmes nées en 1968 avaient validé 63 trimestres pour la tranche d’âge entre 30 et 49 ans. C’est environ deux ans de gagnés comparé aux femmes de la génération 1946. Les femmes de cette génération 1968 ont réussi à réduire l’écart qui les séparait des hommes nés la même année en matière de durée moyenne d’assurance validée. Il était de 8 trimestres entre les hommes et les femmes de la génération 1946.
L’étude souligne également que le rythme de validation de trimestres décroît en fin de carrière. Par ailleurs, la part d’individus qui ne valident aucun trimestre entre 50 et 59 ans « diminue au fil des générations, mais demeure plus élevée que pour les tranches d’âge précédentes », ajoute la Drees.