Se connecter S’abonner

Réforme des retraites : Delevoye confirme que l’âge légal ne changera pas

Dans un entretien paru ce mercredi 24 avril, le Haut-commissaire fait le point sur la réforme des retraites après des semaines de cacophonie autour de l’âge légal de départ.

Il le redit encore et encore : non, l’âge légal de départ à la retraite ne changera pas avec la réforme. Jean-Paul Delevoye, Haut-commissaire à la réforme des retraites, dans un entretien donné notamment aux Dernières nouvelles d’Alsace, a rappelé les engagements d’Emmanuel Macron : « La réforme sera à enveloppe budgétaire constante et sans modification de l’âge légal de départ, à 62 ans. »

Un âge qui fait débat

Jean-Paul Delevoye ajoute : « Il est évident que tout ce qui fragilise ces engagements nous dessert. J’ai souhaité une clarification apportée par le Premier ministre qui a confirmé mon mandat : l’âge légal ne changera pas ».

La cacophonie sur ce sujet a été grande ces dernières semaines, rappelle Le Figaro. Entre le Premier ministre qui avait ouvert le débat avant de dire que l’âge légal ne changera pas dans le cadre de la réforme, la ministre de la Santé qui s’est déclarée personnellement pour une modification de cet âge et Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, qui a évoqué le financement de la dépendance par un allongement du temps de travail, difficile de voir une ligne claire. Reste Jean-Paul Delevoye, qui n’a cessé de marteler que l’âge de départ resterait 62 ans.

A LIRE >>> Travailler plus, comment et pourquoi ? Macron devra trancher

Âge d’équilibre du système

Dans l’entretien paru ce mercredi, Jean-Paul Delevoye souligne que « l’âge d’équilibre du système est autour de 64 ans ». « Notre engagement est de préserver la liberté de partir à 62 ans, tout en sachant que l’intérêt de l’équilibre du système est que vous partiez de préférence à 63-64 ans, d’où les idées de surcote et de décote », ajoute-t-il. L’âge d’équilibre et l’âge individuel doivent être concilié pour permettre à chacun d’atteindre un taux plein. « Le débat sur l’âge légal est donc un faux débat », balaye-t-il.

Quand à la pension de réversion, son objectif ne changera pas : elle « doit permettre de préserver le niveau de vie de la personne qui reste après le décès du conjoint ». Les partenaires sociaux se sont mis d’accord au début du mois sur le principe du maintien d’une proportion de l’ensemble des droits acquis par le couple, qui devrait être de 66%. Les propositions du Haut-commissaire seront rendues publiques en juin.