Lundi, sur les routes de l’Eure, cinq véhicules vont commencer à flasher

Les premières voitures privées équipées de radars vont commencer lundi dans l’Eure à pouvoir flasher les automobilistes en excès de vitesse, un dispositif qui sera étendu à tout la France métropolitaine d’ici à 2020, a annoncé vendredi l’État. « Le système va commencer à fonctionner lundi sur les routes de l’Eure avec cinq véhicules qui vont commencer à flasher », a expliqué Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière lors d’une conférence de presse à la préfecture à Évreux.
A LIRE >> Grève SNCF : les clients s’activent pour obtenir un dédommagement
Le dispositif sera progressivement étendu à la Normandie avec 26 véhicules. L’objectif est que ces véhicules soient « opérationnels à l’été », a précisé la délégation interministérielle, interrogée par un correspondant de l’AFP.
A partir de 2019 et jusqu’en 2020, le dispositif sera déployé sur toute la France métropolitaine, avec « l’objectif d’avoir 383 véhicules opérationnels », selon la même source.
« Augmenter la capacité de flasher »
Actuellement affectées aux gendarmes et aux policiers, ces voitures vont progressivement être transférées au privé, même si elles resteront propriété de l’État. L’idée est « d’augmenter la capacité de flasher », a précisé M. Barbe. L’objectif assigné aux sociétés privées sera en effet de 08H00 par jour, tous les jours, y compris les jours fériés et la nuit, alors que le temps d’utilisation quotidien de ces véhicules est aujourd’hui de 01H30, selon la délégation.
Mais il n’y aura « pas de rétribution au nombre de flashs », a assuré M. Barbe. « On rémunère la société uniquement pour conduire sur les itinéraires prévus par l’État. La rémunération est fondée uniquement sur le nombre de kilomètres à parcourir sur un mois donné », a souligné M. Barbe.
Le marché normand a été attribué à la société Mobiom sélectionnée parmi 21 offres pour faire conduire des voitures-radar dans la région. Il s’agit d’une filiale de l’entreprise Challancin (propreté, sécurité, services à la personne) qui affiche un chiffre d’affaires de 182 millions d’euros en 2017 et 7.000 collaborateurs.