Gilets jaunes : pour Emmanuel Macron, il faut apporter « une réponse claire » aux « classes moyennes et laborieuses »
Suite à la mobilisation des gilets jaunes, Emmanuel Macron a évoqué la mise en place d’une réponse « économique, sociale, mais aussi culturelle et de sens ».

Emmanuel Macron a appelé dimanche à « apporter une réponse économique, sociale, mais aussi culturelle et de sens » à « nos classes moyennes et à nos classes laborieuses », afin de bâtir « un projet politique », au lendemain d’une mobilisation des « gilets jaunes« .
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« Il n’y a pas de projet de société et il n’y a pas de projet politique – au niveau national et européen – si nous n’apportons pas une réponse claire à nos classes moyennes et à nos classes laborieuses », a expliqué le chef de l’État en marge d’un Conseil européen extraordinaire qui entérinait le Brexit, « ce qui veut dire une réponse économique, sociale, mais aussi culturelle et de sens ».
« Redonner des perspectives »
Interrogé sur des parallèles entre le vote pour le Brexit, qui a eu un fort écho auprès des classes populaires au Royaume-Uni, et les « gilets jaunes », qui manifestaient samedi à Paris pour réclamer la suppression de la hausse des taxes sur les carburants, Emmanuel Macron a estimé ne pas « penser qu’on puisse comparer la situation de tous nos pays ». « Le Brexit a dit beaucoup des divisions, des positions très différentes entre la City et le reste du Royaume-Uni, entre les jeunes et les plus âgés », a-t-il considéré. « Ce que cela montre, c’est que dans toutes nos démocraties, il est clair que notre devoir est de réussir à redonner aux classes populaires et aux classes moyennes des perspectives, une capacité à construire le progrès », a ajouté le chef de l’État. Emmanuel Macron a par ailleurs contesté l’opposition entre les villes et les campagnes, un clivage régulièrement mis en avant par les « gilets jaunes »: « Si je prends l’exemple de notre pays, la situation est aussi très difficile dans certains quartiers des grandes villes », a-t-il notamment fait valoir. « il y a ceux qui réussissent dans cette mondialisation et ceux pour qui le progrès n’est plus accessible », a-t-il ajouté.