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La fusion des aides avec le revenu universel d’activité arrive à grands pas

Selon une information RTL, le chantier du revenu universel d'activité voulu par Emmanuel Macron en septembre dernier sera officiellement lancé ce jeudi.

Crise
Crédit photo : Jacques Witt/SIPA

La secrétaire d’État auprès des solidarités, Christelle Dubos et le rapporteur de la réforme, Fabrice Lenglart, donneront le top départ au chantier du revenu universel d’activité cette semaine. Le président français a expliqué il y a quelques mois vouloir « créer une loi en 2020 qui fusionne le plus grand nombre possible de prestations et dont l’État serait entièrement responsable » afin de lutter contre la pauvreté.

Un regroupement des aides

En effet, la réforme devrait réunir les différentes « prestations monétaires versées aux ménages modestes ». Dans un premier temps, il s’agit de grouper la prime d’activité, le Revenu de solidarité active (RSA) et les aides aux logements (APL). Mais d’autres aides comme l’allocation aux adultes handicapés ou l’allocation supplémentaire d’invalidité pourraient aussi être ajoutées. Par rapport au nombre de bénéficiaires actuels, une étude de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) estime qu’au minimum 5 millions de personnes seront éligibles au revenu universel d’activité.

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De nombreuses questions et contestations émergent depuis l’annonce de la réforme et des pistes évoquées. Il est par exemple question d’ouvrir ce revenu universel aux moins de 25 ans ou aux bénéficiaires du minimum vieillesse. Certains défendent alors la notion de revenus modestes quand d’autres pointent du doigt le contresens avec la notion « d’activité ». Mais si le feu vert est donné ce jeudi 14 mars, les concertations ne devraient pas débuter avant avril selon RTL.

Un projet plus grand

Ce plan s’insère dans une vision plus large dans laquelle le chef de l’État prévoyait aussi la création d’un service public de l’insertion. La réforme visant à faciliter l’accès au travail, au logement, à la santé ou à la mobilité, ce service irait de paire. Avec un guichet unique, il servirait à faciliter l’accueil des allocataires et à les accompagner dans leurs démarches. Selon Emmanuel Macron, ce serait la « clé » pour résoudre les déséquilibres des suivis actuels.