Des élus parisiens préconisent de réduire la vitesse et le nombre de voies sur le périphérique
Réduire à 50 km/h la vitesse sur le périphérique parisien et d'en limiter le nombre de voies ? C’est ce que propose des élus parisiens de toutes tendances pour réduire les sources de pollution.

Un rapport d’élus parisiens de toutes tendances politiques préconise de réduire à 50 km/h la vitesse sur le périphérique parisien et d’en limiter le nombre de voies, a indiqué mardi à l’AFP le rapporteur, confirmant des informations parues dans la presse.
Une Mission d’information et évaluation (MIE) associant des élus de tous les groupes politiques du Conseil de Paris s’est penchée depuis septembre 2018 sur la question de la transformation du boulevard périphérique, long de 35 km et délimitant la capitale.
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Le rapport, qui n’est pas encore finalisé et sera présenté le 21 mai à la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo, préconise notamment de réduire à 50 km/h la vitesse sur le périphérique, contre 70 km/h aujourd’hui, a expliqué Eric Azière (UDI-Modem).
« On ne va pas faire les choses dans la brutalité »
« C’est une des propositions qui sera faite sans doute à court terme », dit-il, dans le cadre d’une « première phase » destinée à « éradiquer la pollution ». Quotidiennement, 100.000 personnes habitant des deux côtés du périphérique sont touchées par la pollution aux particules fines des moteurs thermiques et la pollution sonore, rappelle le rapporteur.
« Réduire la vitesse permet de réduire ces deux sources de pollution à l’horizon 2030 », explique M. Azière, soulignant que l’ensemble des groupes politiques « a adopté cette idée ». « On régule mieux le flux à 50 km/h qu’à 70, on roulera moins vite mais mieux », assure-t-il. « Mais on ne va pas faire les choses dans la brutalité », il y aura un comité de pilotage, et une concertation avec les élus de petite couronne et les usagers, précise-t-il.
Une voie dédiée aux véhicules propres en 2024 ?
Cette mesure ira de pair avec une volonté « d’harmoniser le nombre de voies » tout au long du périphérique, en réduisant ce nombre à deux fois trois voies (contre 4 à 5 à certains endroits actuellement), dont une voie sera réservée aux véhicules propres (covoiturage, voitures électriques, hybrides, transports en commun, etc.). « On pourrait commencer à tester cette voie dédiée en 2024 pour les Jeux olympiques », préconise M. Azière. « Dans l’idéal », l’objectif est d’aboutir d’ici 20 ans à seulement « deux fois deux voies » sur le périphérique.
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Dans une deuxième phase de préconisation visant à « assécher considérablement » la circulation automobile, le rapport suggère de développer et « surdimensionner les transports en commun », généraliser les voies de bus, et développer le télétravail. Enfin, une troisième phase, pour la période 2030 à 2050, vise à « aménager » le périphérique (espaces verts, etc.) et « réhabiter » les espaces autour du périph’.