Journée de solidarité: ce que rapporte le lundi de Pentecôte à l’Etat
Depuis 2003, salariés et retraités doivent « donner » une journée de salaire ou de pension. Cet argent permet notamment de financer les aides sociales en faveur des personnes dépendantes.

Le lundi de Pentecôte, un jour traditionnellement férié… pas pour tout le monde. En effet, environ un tiers des salariés se sont levés ce lundi 10 juin pour aller au travail. C’est la journée de solidarité, un jour qui permet de financer la prise en charge des personnes âgées et handicapées, instauré en 2003, rappelle BFMTV.
Le lundi de Pentecôte ou un autre jour
A l’origine, lors de sa mise en place, le lundi de Pentecôte perdait son statut de jour férié et tout le monde travaillait ce jour-là. Depuis les conditions d’applications ont été assouplies, en 2008 : les entreprises doivent toujours s’acquitter de la contribution solidarité autonomie (CSA, 0,3% de la masse salariale) et les salariés (du privé comme du public) « donnent » l’équivalent de leur rémunération d’une journée par an (versée à la Caisse de solidarité pour l’autonomie), qui ne soit pas forcément un jour férié comme le lundi de Pentecôte. Certaines entreprises ont choisi un autre jour férié, ou ont fractionné la journée de solidarité sur l’année. D’autres préfèrent travailler lors d’une journée de RTT. Les plus généreuses l’offrent à leurs salariés.
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Maisons de retraite et prestations sociales
Au total, près de trois milliards d’euros vont être récupérés via cette journée de solidarité cette année. Deux milliards vont provenir des actifs et environ 800 millions d’euros vont être prélevés sur les pensions de retraite. Comme l’explique Europe 1, on l’oublie parfois, mais les retraités imposables sont aussi mis à contribution et ce, depuis six ans. Ce sont les « contributions additionnelles de solidarité pour l’autonomie » (Casa).
Ces 2,878 milliards ne représentent qu’entre 4% et 5% de ce qui est dépensé chaque année pour les personnes handicapées et âgées. Dans le détail, cette somme permet de financer les maisons de retraite et l’allocation personnalisée d’autonomie (Apa), de financer la prestation de compensation du handicap (PCH) et le fonctionnement des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) ou encore les établissements et services médico-sociaux pour personnes handicapées.