Trottinettes électriques à Paris : pourquoi elles disparaissent peu à peu
La moitié des 12 entreprises qui occupent ce marché a décidé de quitter la capitale. Pour le moment, elles ne donnent pas de date de retour.
C’est l’hécatombe. Les trottinettes électriques ont déserté Paris. Selon les informations des Echos, près de la moitié des opérateurs présents dans la capitale ont plié bagage.
« Cette décision est motivée par la profusion d’acteurs présents sur le marché – il y a aujourd’hui trop de trottinettes en service proportionnellement à leur taux d’utilisation – et par des coûts de maintenance conséquents pour pallier les dysfonctionnements et actes malveillants (dégradations, vols) subis », justifie Bolt cité par le magazine économique. Un service mis « momentanément » en pause.
Un départ définitif ?
Au total, six opérateurs de trottinettes électriques sont partis : Bolt, Wind, Hive, Ufo, Tier et Voi. S’ils évoquent seulement une pause, ils ne donnent pour le moment pas de date de retour. De son côté, Hive promet un retour d’une « nouvelle génération de trottinettes qui offrira une meilleure expérience aux clients, assurera davantage de sécurité et aura une plus longue durée de vie ».
Départ également pour Voi. La société suédoise assure que « conformément aux demandes de la mairie, nous opérons à Paris avec une flotte réduite dans les prochaines semaines ».
Chez Tier, l’entreprise affirme procéder « actuellement à une régénération de sa flotte » afin de« mettre à disposition des utilisateurs un modèle adapté aux spécificités de chaque marché et toujours plus durable ».
Une circulation règlementée
Aujourd’hui, les Parisiens peuvent donc se tourner vers les loueurs restants : Lime, Bird, Circ, Dott, Jump et B-Mobility. Il y a un mois, Anne Hidalgo avait déclaré que seulement 2 ou 3 start-up pourraient proposer leurs équipements dans la capitale.
Après plusieurs accidents dans les rues de Paris, des mesures sont entrées en vigueur le 1er juillet. En effet, les trottinettes électriques sont maintenant interdites de stationner sur les trottoirs. La vitesse maximale a été bridé à 20km/h contre 25. Elles sont également bannies des parcs et des jardins. Les contrevenants s’exposent à une amende de 49 euros par engin et aux frais de fourrière. La Ville de Paris estime à 20 000 le nombre d’engins déployés dans ses rues.