Voitures, montres et parfums: l’étonnante vente aux enchères de Bercy
Vous voulez acheter une Renault Clio ou un lingot d’argent ? Alors, il vous faut aller à la vente aux enchères organisée par le ministère de l’Economie et des Finances, dans le siège du ministère à Paris.

L’imposant bâtiment qui abrite le ministère de l’Economie et des Finances, voulu par le président François Mitterrand pour libérer de la place dans le palais du Louvre et agrandir le musée, fête ses 30 ans. Et pour célébrer cet anniversaire, Bercy veut marquer le coup avec une vente aux enchères, avec près de 400 lots. Elle aura lieu jeudi 14 novembre, les objets seront exposés le jour même de 10 heures à 16 heures.
Des pièces de maroquinerie, des bijoux, des objets d’art, des voitures, des appareils électroniques, des instruments de vélos, des parfums… Le catalogue de la vente, consultable en ligne, regorge d’objets hétéroclites. Comme l’indique le communiqué du ministère, ces objets ont plusieurs provenances différentes : il s’agit de bien réformés des administrations, ou des biens confisqués par la justice. Il peut aussi s’agir de voitures abandonnées en fourrières, des objets trouvés ou bien d’objets saisis par les douanes. Au total, la valeur estimée de ces objets atteint 260 000 euros.
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50 millions d’euros en 2018
Selon le journal Les Echos, cette vente est aussi l’occasion pour Bercy de mettre en avant la Direction nation d’intervention domaniale (DNID) qui est chargée d’évaluer les biens immobiliers des collectivités et de gérer les successions vacantes (quand il n’y a pas d’héritier connu, les biens sont remis à l’Etat) et tous les biens dont l’Etat se retrouve propriétaire… ce qui peut être des armes ou de la drogue, récupérées lors de saisies. Toutefois ces produits ne sont, bien sûr, pas mis en vente mais détruits.
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Les recettes de la vente seront affectées aux différents ministères d’où proviennent les objets. Quant au reste, il sera affecté au budget général de l’Etat. Les invendables, eux, seront donnés aux associations. En 2018, l’Etat a ainsi vendu 59 000 objets pour 50 millions d’euros.