Loisirs: devra-t-on un jour payer pour visiter les parcs nationaux?
L'idée de débourser un droit d'entrée pour avoir accès aux parcs nationaux fait son chemin chez certains militants écologistes.

Va-t-on devoir passer à la caisse avant d’aller marcher dans les Calanques de Marseille, dans les Pyrénées ou sur le massif de la Vanoise, dans les Alpes ? Certains plaident pour l’instauration de droits d’accès aux parcs nationaux français, sur le même modèle que les États-Unis. Pour l’instant, cette idée d’entrées payantes n’est qu’une idée, mais elles ont déjà été étudiées par le gouvernement.
« Payer son entrée dans un ‘musée’ naturel »
Mercredi 12 février, lors du quatrième conseil de défense écologique, Emmanuel Macron a annoncé la création de quatre nouveaux parcs naturels régionaux. Or, depuis des années, les syndicats de ces organismes se plaignent du manque de moyens qui leur est attribué. « Pour pallier à ce manque de moyens et afin de limiter les effets d’une fréquentation parfois hors de contrôle, certaines voix du monde de l’environnement appellent à réfléchir à l’idée d’un accès payant à certains espaces naturels protégés », explique Le Monde.
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En 2018, des experts se penchent sur les possibilités de financement de ces parcs. L’entrée payante est l’une des pistes explorées, reprise par Nicolas Hulot, alors ministre. Pour ses défenseurs, les droits d’entrée sont une solution pour conserver ce patrimoine naturel. « Il n’est pourtant pas anormal de payer son entrée dans un ‘musée’ naturel comme on paye son entrée dans un musée d’art comme le Louvre », avance Gilles Martin, président du conseil scientifique du parc national de Port-Cros, dans le Var.
Un droit à la nature payant
En Guadeloupe, on paie déjà l’accès aux chutes du Carbet, une zone qui attire énormément de monde dans le parc national. Il faut débourser 2,50 € par adulte pour contempler ces cascades. De la même façon, il s’agirait de concentrer ces guichets sur des « sites remarquables très localisés » et attractifs. L’idée de payer pour la nature suscite aussi de multiples oppositions. « Faire payer un droit à la nature ? Nous sommes totalement contre. Nous sommes un service public, un service au public, nous ne sommes pas là pour faire payer des entrées », affirme la CGT-Environnement.