Economie : la Banque de France se montre plus optimiste sur la récession de 2020

L’activité reprend en France et il semblerait que l’économie ne tarde pas à reprendre des couleurs. Dans son dernier point de conjoncture, la Banque de France imagine un retour au niveau d’activité de 2019 au début de l’année 2022. Le PIB gagnerait 7,4% l’année prochaine et 3% en 2022. Qu’en est-il de l’année 2020 ? La récession atteindrait 8,7%, selon les dernières prévisions de l’institution monétaire. Le scénario est donc plus optimiste qu’en juin où elle tablait sur une baisse de 10,3% du PIB.
Un choc économique « moins important qu’attendu » au deuxième trimestre
La Banque de France explique cette amélioration possible par un choc économique « moins important qu’attendu » au deuxième trimestre ainsi qu’un rebond de l’activité plus fort. Aux mois d’août et septembre, la perte d’activité est estimée à 5% alors que ce niveau ne devait être atteint qu’à la fin de l’année. Pour le troisième trimestre, les économistes envisagent ainsi une hausse du PIB de 16% par rapport au deuxième trimestre.
De manière générale, l’économie reste au ralenti par rapport à son niveau d’avant crise, mais la Banque de France note qu’elle « continue de se redresser en août ». « Le scénario d’une reprise « en aile d’oiseau » est confirmé, avec une première phase marquée de rebond de l’activité à la faveur du déconfinement, suivie d’une deuxième phase de reprise plus lente », précise le point de conjoncture.
Les services, l’industrie manufacturière et le bâtiment reprennent
Les secteurs les plus en avance sur cette reprise d’activité sont les services, l’industrie manufacturière et le bâtiment. Pour l’agro-alimentaire ou la chimie, le niveau est proche de la situation de 2019. L’industrie voit sa situation s’améliorer de façon dynamique avec une progression de trois points en août par rapport à juillet. Le secteur automobile connaît également une augmentation de sa production.
Le secteur des services connaît, quant à lui, une « reprise à un rythme contrasté » : l’hôtellerie et la restauration s’améliorent, comme les services à la personne. Mais la publicité, la location ou les études de marché sont à des « niveaux particulièrement bas ». Sur les 8 500 entreprises interrogées par la Banque de France entre le 27 août et le 3 septembre, un tiers affirment avoir déjà retrouvé leur niveau d’activité normal.