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Indépendants : l’assurance emprunteur, pas assez souscrite en cas de PGE ?

Sur 12% des indépendants qui avaient signé un prêt garanti par l’Etat (PGE) début septembre, un peu plus de la moitié (52%) avaient souscrit à une assurance emprunteur.

Les indépendants seraient peu concernés par une assurance emprunteur lorsqu’ils ont contracté un prêt garanti par l’Etat (PGE), selon le baromètre CSA/Metlife. Ainsi, ils étaient 12% à avoir souscrit à un PGE début septembre et un peu plus de la moitié, soit 52%, à être protégés par ce type de protection ou par une garantie personne-clé. En cas de défaillance de paiement, le principe du PGE protège la banque mais pas le travailleur non salarié (TNS) en cas d’arrêt de travail ou d’invalidité, tant que son entreprise peut rembourser. Seule une assurance emprunteur ou une garantie personne-clé permet de le protéger, selon cette étude, menée auprès de 400 TNS travaillant seuls et dirigeants de très petites entreprises (TPE) et publiée mardi 17 novembre.

Le baromètre Metlife permet aussi de mesurer les taux de souscription à des contrats de prévoyance de la part des indépendants. Moins d’un sur deux est protégé par ce type de contrat, soit 48% des répondants. « Ils connaissent toujours aussi peu la protection réelle de leur régime obligatoire et les montants qui leur seraient versés en cas de coup durs (29% les connaissent en cas d’incapacité, 22% pour l’invalidité et 17% pour le décès) », résume le communiqué. Des éléments qui contredisent le sentiment de protection des TNS et des dirigeants de TPE, qui stagne par rapport à 2018. En cas d’arrêt de travail, ils se sentent toujours bien protégés par leur régime obligatoire (42%), ainsi qu’en cas d’invalidité (48%) et en cas de décès (53%). « Ce sentiment ne correspond pas à la réalité des régimes obligatoires, qui les protègent globalement mal », analyse le spécialiste de la prévoyance individuelle Metlife.

Trop cher

Plus de la moitié (55%) de ceux qui souscrivent à un contrat de prévoyance le font parce qu’ils souhaitent diminuer les risques inhérents au statut d’indépendant. 49% le font pour protéger leur famille. Une « attitude défensive », qui consiste à diminuer les risques, plutôt que de « gagner en sérénité » et donc d’adopter une attitude « positive ». Les indépendants n’appréhendent pas le bénéfice de la prévoyance et le prix est perçu comme trop cher, « surtout pour des acteurs économiques qui ont déjà le sentiment de devoir faire face à de lourdes charges et n’ont pas nécessairement conscientisé qu’ils ne sont pas équipés ». A noter, les TNS souscrivent plutôt à ces contrats auprès de leur agent général d’assurance ou de leur banque, que de leur courtier (12%) ou de leur conseiller en gestion de patrimoine (6%).