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Un « mur de faillites » en 2021 ? La fédération bancaire française n’y croit pas

Il n’y aura cette année « ni de falaise, ni de pic de l’économie dans les mois qui viennent », selon Philippe Brassac, président de la Fédération bancaire française (FBF).

L’optimisme est de mise pour la Fédération bancaire française (FBF). Les aides du gouvernement à l’économie en 2020, en réponse à la crise sanitaire, ont bien fonctionné et le président de la Fédération, Philippe Brassac, se montre confiant pour cette année 2021. « La stratégie publique, ce n’est pas d’aller corriger les faiblesses de l’économie, mais de transporter l’économie, la sauvegarder », a déclaré Philippe Brassac sur Radio Classique vendredi 15 janvier, « et ça marche », a-t-il ajouté. « On a parlé l’année dernière sans arrêt du mur de faillites de septembre ; il n’a pas eu lieu, ni en octobre, ni en novembre, ni en décembre. Il n’aura pas lieu », a affirmé Philippe Brassac, également directeur du groupe Crédit agricole SA. Selon lui, il n’y aura « ni de falaise, ni de pic de l’économie dans les mois qui viennent ». « Les banques sont solides, nous faisons partie de la solution et non du problème », a-t-il encore ajouté.

Les faillites ont été « extrêmement bien maîtrisées » selon lui en 2020, malgré un coût énorme pour les finances publiques. En effet, il y a eu 36% de faillites en moins par rapport à 2019. Cependant, quelques secteurs d’activités restent « vraiment dans le dur », a concédé Philippe Brassac. Ce sont les entreprises qui restent fermées, les restaurants ou encore les lieux culturels, notamment, ou les sociétés du secteur événementiel, sur lesquelles il faut concentrer tous les efforts selon la FBF.

5 à 10% des entreprises pourraient ne pas rembourser les PGE

La Fédération bancaire française assure mettre en place tout ce qu’il faut pour assouplir le remboursement des prêts garantis par l’Etat (PGE). « Il faut évidemment accorder tous les moratoires nécessaires aux entreprises et activités touchées », a précisé Philippe Brassac, sur Radio Classique. Depuis le début de la crise, 638.000 entreprises ont souscrit à un PGE, soit un montant total de 130 milliards d’euros, et « entre 5 à 10% » d’entre elles pourraient ne pas le rembourser, pour un montant de six milliards d’euros, affirme la FBF. La Fédération reste cependant optimiste : la « moitié des PGE pourrait être remboursée dès la première année », et les « trois quarts » en deux ans. La première phase remboursement va bientôt arriver, « à partir d’avril, mai ou juin », selon son président.