Service public : un nouveau site en ligne pour dénoncer les couacs de l’administration
Une nouvelle plateforme est lancée à partir du jeudi 28 janvier pour permettre aux usagers de communiquer sur les problèmes liés aux services publics.

Le service public français fait son introspection. Ainsi, une plateforme est lancée ce jeudi 28 janvier, « Services Publics + », extension du site internet service-public.fr, pour indiquer les dysfonctionnements et faire remonter des remarques sur l’administration. Cette plateforme permet aux utilisateurs d’évaluer les services publics, mais aussi de signaler certaines situations, jugées complexes voire incompréhensibles, relève Le Parisien. La ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, souligne d’ailleurs la nécessité d’identifier les erreurs de l’administration. « Réformer l’Etat, ce n’est pas faire de grands discours ou un vaste big-bang, mais prendre chaque problème à la racine », déclare-t-elle au quotidien. « Le but n’est pas de nier les évidences- je n’ai aucun mal à dire qu’il y a des lourdeurs- et nous allons y remédier avec cet outil de confiance et de transparence », se réjouit la ministre.
Il s’agit par exemple de dénoncer des incongruités comme le renvoi d’un document par courrier lorsque celui-ci est envoyé par e-mail, ou encore de signaler des formulaires mal pensés ou d’autres procédures absurdes. L’objectif d’Amélie de Montchalin est aussi de faire bouger l’administration. « Plus il y a d’avis, plus les administrations sont obligées de bouger », évoque-t-elle sur franceinfo. Les représentants des administrations et services publics – caisse d’allocations familiales, impôts, Caisse nationale d’assurance maladie, Pôle Emploi…- devront se réunir tous les trois mois pour faire un point sur les avancées.
« Dites-le nous une fois »
Selon la ministre, « changer des formulaires ne nécessite pas de loi » : ces changements ne devront pas passer par le Parlement. Un autre chantier de simplification est prévu avant 2022 : le principe « Dites-le nous une fois », c’est-à-dire de ne fournir un document qu’une seule fois aux services publics. Par exemple, l’usager n’aurait plus à renvoyer à chaque service sa taxe d’habitation par exemple ou encore son avis fiscal, les administrations devront les réclamer entre elles, relève encore franceinfo.