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Relance économique : la France est plus verte que les autres pays du G20

La France est en tête des pays du G20 qui investissent dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique selon un classement.

Prix de l'énergie
Crédit : iStock.

La France a investi près de 60 milliards de dollars (environ 49.5 milliards d’euros) pour relancer l’économie dans le secteur de l’énergie, tout type confondu. Ces investissements publics concernent les énergies fossiles et renouvelables, ainsi que les secteurs du bâtiment ou encore des transports, mais pas l’agriculture. De plus, notre pays est celui, parmi les membres du G20, à le plus investir dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, soit 21,57 milliards de dollars (17,8 milliards d’euros), selon l’International Institute for Sustainable Development (IISD), repris par Les Echos. Ce groupe de réflexion d’origine canadienne utilise un indicateur en ligne, energypolicytracker.org, qui répertorie les aides décidées par les pays du G20.

Ainsi, la France est plus verte que les autres concernant son plan de relance de l’économie, notamment en ce qui concerne la rénovation de logements, soit 7,065 milliards de dollars (5,8 milliards d’euros). Un résultat commenté par Lucie Dufour, responsable des politiques énergétiques à l’IISD, qui estime que « c’est là que se joue le plus l’accélération de la décarbonation ». L’indicateur classe les investissements en cinq catégories et celles issues du plan France Relance sont répertoriées comme « absolument propres » (« clean unconditional » en anglais), relève le quotidien. L’hydrogène vert et le développement des deux roues en font partie. L’Hexagone est aussi bien classé concernant les investissements « indirectement propres » (« clean conditional ») avec 14,7 milliards de dollars investis (12,1 milliards d’euros). Il s’agit des fonds accordés au train et aux véhicules électriques par exemple. Dans cette catégorie, la Chine et l’Inde dominent largement avec autour de 30 milliards de dollars mobilisés (24,8 millions d’euros).

Aides au secteur aérien

Par ailleurs, la France arrive aussi largement devant les autres pays concernant les aides publiques accordées (sous condition) aux activités fossiles (« fossil conditional »), avec un plan de soutien de 15,7 milliards de dollars (presque 13 millions d’euros) aux constructeurs automobiles et au secteur aérien. En comparaison, le Canada et l’Allemagne ont accordé 10 milliards de dollars (8,2 milliards d’euros) dans cette catégorie. Cependant, la politique de subvention aux énergies fossiles (« fossil unconditional ») de la France est moins importante que celle des autres pays. Ainsi, elle accorde 7,4 milliards de dollars (6,1 milliards d’euros) en tout, par exemple sous la forme d’avantage fiscal au diesel non routier. Les Etats-Unis, eux, y consacrent 72,3 milliards de dollars (59,8 milliards d’euros). Ainsi, « la France est à la cinquième place sur 31 pays en matière d’engagements financiers en faveur des énergies fossiles et elle arrive seconde en matière d’énergie propre », résume Lucile Dufour dans Les Echos.