Economie : les recettes fiscales permettent de faire baisser le déficit et la dette publique
Le gouvernement doit présenter le projet de loi de finances (PLF) pour 2022 en Conseil des ministres le 22 septembre prochain. Les chiffres sont bien meilleurs que prévu.

L’économie française est repartie : la croissance revient et les emplois se portent mieux. Bercy table sur une croissance du PIB de 6% cette année et de 4% l’an prochain. L’Insee a estimé dans son dernier point de conjoncture qu’elle serait d’un peu plus de 6% (6,25%). La situation budgétaire de la France devrait suivre le même chemin, puisque les recettes fiscales et sociales font baisser le déficit et la dette publique. Le gouvernement doit présenter son projet de loi de finances (PLF) pour 2022 le 22 septembre en Conseil des ministres et le ministre de l’Economie, des Finances et de la relance n’entend « pas dépenser l’intégralité des fruits de la croissance, une partie allant à la baisse de la dette », a précisé Bruno Le Maire aux Echos le 9 septembre.
Ainsi, le déficit devrait atteindre 8,4% du PIB à la fin de l’année, contre 9,4% annoncés deux mois auparavant, et 4,8% en 2022, contre 5,3% estimés en juillet dernier. Quant à la dette, elle devrait s’élever à 116% du PIB et à 114% l’année prochaine. Ces chiffres restent tout de même très élevés. « Ce PLF soutient et affermit notre croissance, condition nécessaire au remboursement de notre dette », a encore analysé Olivier Dussopt, ministre délégué aux Comptes publics.
De bonnes recettes fiscales
Cet optimisme est donc dû à « de très bonnes nouvelles sur les recettes des trois principaux impôts, la TVA, l’impôt sur le revenu (IR) et l’impôt sur les sociétés (IS) », a indiqué Bercy au quotidien économique. Les cotisations sociales aussi seraient en hausse, ce qui alimente les caisses de l’Etat et de la Sécurité sociale. Pourtant, il y aura eu 50 milliards de baisses d’impôts sur tout le quinquennat. Les derniers chantiers avant la présidentielle de 2022 sont la suppression totale de la taxe d’habitation pour les résidences principales et une nouvelle réduction du taux de l’IS. Par ailleurs, les taux de prélèvements obligatoires baisseraient encore, passant de 43,7% en 2021 à 43,5% en 2022. Ils étaient à environ 45% en 2017.
Le ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance doit encore peaufiner son PLF et y intégrer certains coûts, comme le revenu d’engagement des jeunes et le plan d’investissement. Le coup du « Beauvau de la sécurité » et des annonces pour la ville de Marseille y ont été ajoutés, précise encore le journal Les Echos. Les dépenses publiques devraient tout de même atteindre au moins 11 milliards d’euros.