Covid-19 : ce qui change lundi 3 janvier
Afin de freiner la propagation du Covid-19 en France, de nouvelles mesures entrent en vigueur lundi 3 janvier. Les infos.

En France, l’année 2022 commence avec de nouvelles restrictions sanitaires pour freiner la recrudescence des cas de Covid-19. Aussi, afin de lutter contre la propagation des variants Delta et Omicron suppression dans l’Hexagone, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé, à l’issue du Conseil des ministres et du Conseil de défense qui se sont tenus lundi dernier, de nouvelles mesures. Elles entrent en vigueur ce lundi 3 janvier après avoir été publiées au Journal officiel dans un décret samedi 1er janvier décrypté par Le Parisien. Ce qui change :
La durée d’isolement est assouplie, le télétravail devient l’outil de lutte majeure contre le Covid-19
Premier changement attendu ce lundi, l’assouplissement des règles d’isolement. Désormais, les personnes qui sont déclarées positives au Covid-19 «devront s’isoler pendant sept jours » a expliqué le ministre de la Santé Olivier Véran dans les colonnes du Journal du Dimanche. De plus, « en cas de test antigénique ou PCR négatif », la durée d’isolement pourra être ramenée à cinq jours, à la condition que les personnes concernées ne présentent plus de signes cliniques de l’infection depuis 48 heures. Si des personnes se retrouvent infectées et ne possèdent pas un schéma vaccinal complet, elles « devront s’isoler dix jours, avec une sortie possible au bout de sept jours selon les mêmes conditions ». En ce qui concerne les cas contacts, plus besoin de s’isoler s’ils sont vaccinés et qu’ils ont réalisé un test PCR ou antigénique avant de faire un auto-test (J + 2 et J + 4). Ceux qui ne sont pas vaccinés ou qui n’ont pas effectué leur rappel à temps devront s’isoler sept jours. Après cette période, ils devront obtenir un test négatif.
Cette rentrée sera également marquée par l’obligation, pour les entreprises qui le peuvent, d’accorder au moins trois jours de télétravail par semaine, à leurs employés. Lundi dernier, Jean Castex avait également ouvert la possibilité d’étendre cette durée à quatre jours. Si elles ne respectent pas ces règles, les entreprises s’exposent à une amende administrative de 1.000 euros par salarié (dans la limite de 50.000 euros par entreprise). « En raison de la hausse des contaminations, j’ai demandé une augmentation des contrôles en entreprise sur le respect du protocole sanitaire en entreprise, à un rythme de 5.000 par mois contre 1.000 en octobre », avait détaillé Elisabeth Borne, la ministre du Travail, auprès de nos confrères.
Nouveau protocole à l’école, dans les bars et dans les transports
À l’école, il y a aussi du changement. Désormais, si un cas positif est identifié dans une classe, ses camarades devront immédiatement réaliser un test antigénique ou PCR. Pour pouvoir espérer retourner en cours, ils devront présenter un résultat négatif. Dorénavant, « quand la famille fera le premier test, elle recevra en pharmacie deux autotests gratuits, pour que les élèves se testent à nouveau à la maison à J + 2 et à J + 4. Les parents devront attester par écrit que les tests ont bien été faits et qu’ils sont négatifs », explique le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer auprès du Parisien.
Dans les bars et les cafés, il faut maintenant s’asseoir si l’on souhaite consommer de la boisson ou de la nourriture. Et en ce qui concerne les cinémas, les théâtres ou autres équipements sportifs, ce sera encore plus strict. Dans ces lieux, il est désormais interdit de manger ou de boire. Les transports collectifs sont également concernés par cette mesure de lutte contre le Covid-19. Dans le décret publié samedi, il est ainsi précisé que « la vente et le service pour consommation à bord d’aliments et de boissons sont interdits » dans les transports. Cette interdiction sera « appliquée avec bon sens et discernement, notamment pour permettre de se désaltérer ou pour l’alimentation des jeunes enfants et des personnes fragiles », a toutefois nuancé la SNCF.
Le masque obligatoire dès 6 ans dans certains lieux, et dans tous les centres villes de France
Alors qu’il était obligatoire à partir de 11 ans, ce sera désormais à partir de 6 ans ! Lundi 3 janvier, le masque devient obligatoire à partir de six ans dans des lieux comme les salles de spectacle, les gymnases et salles de sport, les musées et bibliothèques mais également les centres commerciaux et les lieux de culte. Le masque est également obligatoire dès six ans dans les marchés couverts et pour se déplacer dans les restaurants et les cafés. S’ils ont plus de six ans, les enfants devront avoir le visage couvert dans les transports en commun, lors des voyages en bateau et en avion.
Et dans tous les centres villes de France, le port obligatoire du masque fait son grand retour, comme l’avait évoqué le Premier ministre. D’ailleurs, cette mesure avait déjà été prise localement dans de nombreuses agglomérations comme Paris ou Lyon.
Retour des jauges et prolongement de la fermeture des discothèques pour ralentir l’épidémie de Covid-19
Autre mesure attendue en ce début de mois de janvier, le retour des jauges. Cette mesure avait disparu à la fin de l’été. Ainsi, dès le 3 janvier, les grands rassemblements seront limités. Si c’est en extérieur, il ne faudra pas excéder 5.000 personnes qui devront être assises et si c’est en intérieur, la jauge est abaissée à 2.000 personnes d’une mesure qui avait disparu depuis l’été : les jauges. Ces règles s’appliquent aux établissements sportifs, stades, salles de spectacle ou de réunion. En revanche, les meetings politiques ne sont pas concernés par cette mesure.
Enfin, les discothèques garderont leurs portes fermées trois semaines supplémentaires à compter du 3 janvier. Alors que leur rideau est baissé depuis le 10 décembre dernier, les patrons de discothèque devront attendre le 24 janvier pour réouvrir a expliqué le ministre délégué chargé du Tourisme et des PME, Jean-Baptiste Lemoyne.