Hausse du prix de l’électricité : « le système d’ouverture du marché n’est plus viable à terme », selon la CLCV
Dans un communiqué, publié vendredi 14 janvier, l’association Consommation logement cadre de vie (CLCV) se félicite que le gouvernement limite la hausse du tarif réglementé de l’électricité à 4%.

Dans un communiqué, publié vendredi 14 janvier, l’association Consommation Logement Cadre de vie (CLCV) se félicite que le gouvernement limite la hausse du tarif réglementé de l’électricité à 4% et que cette mesure ne comprenne aucun report de majoration tarifaire pour l’année prochaine.
L’association de consommateurs invite cependant à ne pas céder aux sirènes de l’ouverture du marché qui ne cesse de montrer son caractère bancal. « En ces temps très troublés de volatilité et de possibles fortes manœuvres spéculatives au premier trimestre, la CLCV recommande aux consommateurs de rester ou revenir au tarif réglementé de vente (TRV) qui démontre sa relative stabilité et sa fiabilité contractuelle », affirme-t-elle.
Un système qui ne doit pas se pérenniser
Selon la CLCV, afin de maîtriser la hausse à 4%, le gouvernement s’oriente pour 2022 vers une augmentation des quantités de nucléaire (a priori 120 TWh) qui sont mises à la disposition des opérateurs alternatifs et de groupes industriels « électro-intensifs ». Il s’agit cependant d’une mesure exceptionnelle. Le plafond devrait ainsi revenir à 100 TWh en 2023. Conséquence ? Il semblerait que les 20 TWh restants seront facturés au consommateur à un prix majoré de 46 € au lieu de 42 €, souligne l’association dans son communiqué. Un fait qui illustre le risque exprimé par la CLCV à plusieurs reprises à certains acteurs comme aux collectivités locales ou associations, « qui n’ont de cesse de penser que l’augmentation des quantités de nucléaire aux alternatifs est la solution toute trouvée à la maîtrise du TRV ».
Pour l’association de consommateurs, si pour 2022, cette mesure n’est pas problématique et l’augmentation de 4% est satisfaisante, elle ne souhaite pas que ce système se pérennise. « Nous prenons acte de cette augmentation du plafond de l’Arenh comme une mesure exceptionnelle et d’urgence qui ne sera pas reconduite et qui ne préjuge pas de la position des pouvoirs publics pour la réforme structurelle du système post-2025 », conclut-elle dans son communiqué.