Contrat d’engagement jeune : un dispositif qui fonctionne
Plus d’un mois et demi après son lancement, le Contrat d’engagement jeune (CEJ) a séduit 65.000 jeunes qui se sont lancés dans l’aventure.

C’est un dispositif qui est officiellement entré en vigueur le 1er mars. Plus d’un mois et demi après son lancement, le Contrat d’engagement jeune (CEJ) a déjà séduit 65.000 jeunes qui se sont lancés dans cette aventure de douze mois, potentiellement renouvelable de six mois, explique Les Echos. Cette réforme sociale du président Emmanuel Macron, qui était en gestation depuis de nombreux mois, est destinée aux moins de 26 ans ne suivant pas d’étude ou de formation. Sont également ciblés les jeunes de cette tranche d’âge qui n’ont pas d’emploi. Aussi, les personnes de moins de 30 ans en situation de handicap peuvent y souscrire.
La cible du contrat d’engagement jeune atteinte
Avec le CEJ, les bénéficiaires ont plusieurs objectifs. D’abord ils doivent rencontrer un conseiller référent, qui leur proposera 15 à 20 heures d’activités hebdomadaires pour lesquelles ils seront rémunérés 500 euros par mois. Ce droit ouvert a surtout pour vocation de rediriger ces jeunes vers l’emploi. Et durablement. En 2022, le gouvernement sortant prévoit d’en financer 40.000 avec des crédits revus à la hausse si la demande explose. Et, au regard des retours quantitatifs consultés par nos confrères, la cible a été atteinte.
Dans le détail, 90% des bénéficiaires ont un niveau d’études inférieur ou équivalent au bac. Environ un tiers de ces jeunes, dont la moyenne d’âge avoisine les 21 ans sans les dépasser, habitent dans un Quartier prioritaire de la ville (QPV) ou dans une Zone de revitalisation rurale (ZRR).
« Le démarrage est réussi », s’est d’ailleurs réjoui Stéphane Valli, président de l’Union des missions locales. Il y ajoute les 24.000 entrées en Garantie jeunes (dispositif précédent) en janvier et février. « Même si l’enveloppe contractuelle est différente, l’intensité de l’accompagnement sera la même », poursuit-il. En résumé, la réussite – ou non – du CEJ, tiendra à la qualité des 15 à 20 heures d’activités hebdomadaires promises. Pour l’heure, les chiffres réels avoisinent davantage les 10 à 15 heures, surtout nourries par des rendez-vous hebdomadaires entre les jeunes et leurs référents, de participation à des séances collectives ou de prises de rendez-vous avec des entreprises.