Emploi : records pour les embauches et les démissions
Le dynamisme actuel du marché de l’emploi (+18,5 % par rapport au quatrième trimestre 2019) contraste avec une augmentation des démissions en 2022 (+1,7 %).

Après deux années de crise sanitaire, l’emploi se relance. Au premier trimestre 2022, les embauches ont atteint des records. Selon la Dares, 6,25 millions de contrats de travail ont été signés dans le secteur privé entre janvier et mars dernier, précise BFMTV. « Le nombre d’embauches progresse de nouveau au premier trimestre 2022 (+1,1 % après +1% au trimestre précédent et se situe désormais 2 % au-dessus du niveau atteint au quatrième trimestre 2019, avant la crise sanitaire », analyse la Dares.
La hausse des embauches au premier trimestre 2022 concerne les établissements de 10 à 49 salariés (+11,3 % après +0,5 % au quatrième trimestre 2021), ainsi que ceux de plus de 50 salariés (+4,6 % après +3,3 %). En revanche, les embauches diminuent dans les établissements de moins de 10 salariés (-12,3 % après -1,7 %).
L’ensemble des secteurs sont concernés : +3,2 % dans l’industrie (après -2,3 % le trimestre précédent), +2,7 % dans la construction (après -5,9 %) et +1% dans le tertiaire (après +1,3 %). « Dans les trois cas, les embauches dépassent leurs niveaux d’avant-crise (respectivement +9,8 %, +10,4 % et +1,5 % par rapport au quatrième trimestre 2019 », précise la Dares.
469.600 démissions depuis début 2022, soit une hausse de 1,7 %
Des emplois plus stables par rapport à l’avant-crise puisque les embauches en CDI sont largement au-dessus de leur niveau de fin 2019 (+18,5 % par rapport au quatrième trimestre 2019). Tandis que celles en CDD restent toujours en deçà (-1 %).
Le dynamisme actuel du marché de l’emploi laisse cependant entrevoir un mouvement de grande démission observé depuis plusieurs mois, notamment aux États-Unis, et de plus en plus en France. Au premier trimestre, le nombre de ruptures de CDI est resté stable (après une hausse de 4,8 % fin 2021) mais les démissions, elles, continuent d’augmenter. La Dares en dénombre 469.600 au premier trimestre, soit une hausse de 1,7 % après déjà une augmentation de 3,2 % au dernier trimestre 2021.
Ces résultats s’expliquent par la volonté des Français d’obtenir des conditions de travail plus souples, d’avoir un métier qui a du sens ou également de privilégier le télétravail au présentiel. Les salariés français interrogés citent également l’envie de changer de région. Cependant, selon une étude internationale réalisée par UKG, 62 % des personnes en France qui disent avoir changé de travail durant la période de la pandémie estiment qu’elles étaient plus satisfaites dans leur ancienne activité.