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Réforme de l’assurance-chômage : les Français majoritairement favorables

Selon un sondage Elabe pour Les Echos, 60 % des Français se disent favorables aux évolutions envisagées des règles d’indemnisation de l’Unédic.

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Selon un sondage Elabe pour Les Echos, Radio Classique et l’Institut Montaigne, les Français soutiennent le projet de réforme de l’assurance-chômage. Réalisé en ligne entre le 1er et le 3 août, il indique que 60 % d’entre eux se disent « favorables » aux évolutions envisagées des règles d’indemnisation de l’Unédic. Dans le détail, 11 % d’entre eux déclarent l’être « très », 49 % « plutôt ».

Lorsqu’il s’agit de décliner cette modularité région par région, le soutien diminue (53 %). Une méthode qui se fait au Canada et qui est reprise par le ministre du Travail, Olivier Dussopt. En France, cette perspective se heurterait au principe constitutionnel de non-rupture d’égalité.

L’assurance-chômage fonctionne « bien » pour 53 %

Les électeurs d’Emmanuel Macron, d’Eric Zemmour et les ménages les plus aisés sont les plus favorables à ce projet de réforme. En revanche, l’électorat de gauche et les ménages les plus modestes sont moins convaincus. « Par-delà les clivages politiques, le soutien tire sans doute son origine dans l’amélioration de l’image que les Français ont de l’assurance-chômage », souligne le président d’Elabe, Bernard Sananès.

En quatre ans, la proportion de ceux qui estiment que l’assurance-chômage fonctionne « bien » a gagné 12 points pour atteindre 53 %. Le changement est marquant. Selon l’institut de sondage, le climat actuel favorable de baisse du chômage profite aux bons résultats.

De plus, par rapport à l’activité partielle, arme anti-licenciement déployée avec la Covid, le durcissement opéré l’année dernière des règles d’indemnisation est perçu comme bénéfique. Mais pour près de six Français sur dix, le taux de chômage toujours élevé (il est de 7,3 % de la population active, en baisse) s’explique par le fait qu’elles n’encouragent pas au retour à l’emploi. En deuxième position, on retrouve l’argument des salaires insuffisants (42 %).

« Finalement, les Français font crédit à Emmanuel Macron du bilan favorable de l’emploi », ajoute Bernard Sananès. Favorable, mais l’objectif de plein-emploi fixé par le chef de l’Etat d’ici à 2027 est encore loin. Pour seulement 24 % des Français, ce scénario est crédible.