Emploi : recruter des cadres devient de plus en plus difficile
Selon l’Apec, 84 % des entreprises anticipent qu’elles auront des difficultés de recrutement. Seulement 10 % d’entre elles envisagent d’en embaucher au moins un.

La tendance se confirme : au troisième trimestre, les entreprises ont moins recruté de cadres. Selon le dernier baromètre de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec), publié lundi 29 août, les intentions de recrutement de cadres marquent un léger recul avec 10 % d’entreprises qui envisagent d’en embaucher au moins un. Elles étaient 13 % au deuxième trimestre, indique Les Echos.
« Les difficultés de recrutement ne se tarissent pas et atteignent des niveaux record : 84 % des entreprises les anticipent pour le troisième trimestre, un niveau encore jamais atteint », précise l’Apec. Au trimestre précédent, elles étaient 78 % à déclarer être confrontées à de telles difficultés.
« Une menace pour le développement économique des entreprises »
« Ces difficultés à recruter représentent aujourd’hui une véritable menace pour le développement économique des entreprises. Ce n’est pourtant pas une fatalité. Il existe un vivier de compétences disponibles qui aspirent à travailler, par exemple parmi les seniors, mais aussi chez les jeunes diplômés », analyse le directeur général de l’association, Gilles Gateau. De fait, le volume d’offres d’emploi est resté « très bien orienté au deuxième trimestre au regard de son niveau d’avant crise sanitaire (+18 % par rapport au 2e trimestre 2019) », ajoute l’Apec.
Autre enseignement du baromètre : 34 % des cadres ont l’intention d’entreprendre des démarches pour changer d’entreprise dans l’année à venir. Les intentions de mobilité des cadres se maintiennent donc.
Enfin, les salaires et le pouvoir d’achat demeurent les principales préoccupations des cadres. « Interrogés en août sur leurs résolutions à venir, 49 % souhaitent augmenter leur rémunération alors même qu’ils sont 33 % à ne pas se satisfaire de leur salaire actuel », précisent les auteurs de ce baromètre.
De fait, « l’inflation et le pouvoir d’achat posent avec acuité la question des salaires, et les cadres, comme tous les salariés, n’échappent pas à ces préoccupations. Les candidates et candidats pourraient devenir encore plus exigeants sur la rémunération, accentuant les tensions de recrutement déjà à l’oeuvre », analyse l’Apec.