Grande distribution : les ruptures en rayons en nette augmentation
En grande distribution, le taux de rupture des produits a atteint, en août, 5,7%, soit une augmentation de 1,6 point par rapport à la même période de 2021.

Avec un niveau d’inflation record, la grande distribution doit faire face depuis quelques mois à un niveau de rupture particulièrement élevé, rapporte BFMTV. Selon des données de NielsenIQ, le taux de rupture des produits a atteint, ce mois-ci, 5,7%, soit une augmentation de 1,6 point par rapport à la même période de 2021. En juin dernier, il n’était que de 1,2%. « Ces ruptures en linéaires représentent sur une année pleine un manque à gagner brut de 4,1 milliards d’euros en hypermarchés et supermarchés », selon Roxane Hamel, consultante analytique chez NielsenIQ.
Canicule, guerre en Ukraine, problème d’approvisionnement… Une majeure partie des produits de base comme la moutarde, les huiles, les pâtes, ou encore la farine a connu des ruptures régulières en rayon. En plus de ces difficultés structurelles, des scandales comme sur les biscuits de la marque Lu (Pépito, Pim’s, Petits Ecoliers…), à la suite de l’arrêt de certains sites de production du groupe Mondelez pour des soupçons de présence de salmonelle, n’ont pas aidé.
Une tension forte sur les eaux plates en bouteille
En août, les produits saisonniers ont vu leur taux de rupture augmenter. La canicule et la sècheresse ont entraîné une surconsommation d’eau et de boissons non-alcoolisées avec des taux de ruptures en hausse de 2,2 points sur ce rayon (6,8%). Une tension particulièrement forte a eu lieu sur les eaux plates en bouteille. « Ces dernières ont été pénalisées de 5.1 points de taux de rupture additionnels, avec un chiffre d’affaires en hausse de +28% par rapport à la même période l’année passée », explique Roxane Hamel. Dans la grande distribution, après les boissons, les surgelés (6,7%), l’épicerie (5,9%) et les produits frais (4,9%) font partie des produits les plus touchés par les ruptures.
Un retour à la normale est attendu d’ici la fin de l’été. Cependant, des menaces planent sur les rayons alimentaires. De mauvaises récoltes du fait des conditions climatiques défavorables pourraient entraîner des pénuries de maïs, de pommes de terre ou de miel, par exemple.