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Canicule : un habitant sur sept exposé à des chaleurs anormales dans les décennies à venir

68 % des habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes seront exposés à plus de 20 journées anormalement chaudes au cours des étés des trois prochaines décennies.

canicule

Les simulations climatiques les plus récentes confirment qu’au cours des étés des trois prochaines décennies, le nombre de journées et de nuits anormalement chaudes augmentera. Les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-France-Comté et Occitanie seront les plus exposées. 

Actuellement, 9,3 millions de personnes résident dans les territoires où les anomalies de chaleur en journée seront les plus fréquentes, plus de 20 jours par été. Elles représentent 14 % de la population de France métropolitaine, soit un habitant sur sept. En particulier, 68 % des habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes seront exposés à plus de vingt journées anormalement chaudes au cours des mois de juin, juillet et août. Ils seront 47 % en Bourgogne-Franche-Comté. Au cours de la période 1976-2005, aucun habitant n’était exposé à de telles anomalies. Il en sera de même pour 20 % des habitants d’Occitanie (principalement dans le Lot, l’Aveyron, le Tarn et le Tarn-et-Garonne), 14 % dans le Grand Est (Aube et Vosges) et 13 % en Nouvelle-Aquitaine (Creuse, Corrèze et Haute-Vienne).

Près des deux tiers de la population de France métropolitaine (65 %) résident au sein des territoires, majoritairement en plaine, où l’on comptera de seize à vingt journées anormalement chaudes. Ainsi, presque tous les habitants d’Ile-de-France et du Centre-Val de Loire résident actuellement dans l’un de ces territoires. Tout comme une large majorité de ceux des Pays de la Loire (89 %) et du Grand Est (86 %). Ainsi que les trois quarts de ceux des Hauts-de-France (77 %) et de Nouvelle-Aquitaine (74 %) résident actuellement dans l’un de ces territoires.

1,2 million de personnes vivant sous le seuil de pauvreté exposées

Enfin, les populations de Bretagne, de Corse, de Normandie et de Provence-Alpes-Côte d’Azur seront moins exposées aux journées anormalement chaudes au cours des trois mois d’été. En effet, les anomalies de chaleur affecteront un peu moins le littoral que l’intérieur des terres. En Bretagne et en Corse, seulement 13 % de la population habitent dans des zones qui subiront plus de 15 journées anormalement chaudes. On comptera 26 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur et 27 % en Normandie. 

Dans les autres régions comportant une façade maritime, cette proportion est bien supérieure : 71 % en Occitanie, 77 % dans les Hauts-de-France, 87 % en Nouvelle-Aquitaine, 89 % dans les Pays de la Loire et 100 % dans les cinq autres régions de France métropolitaine sans façade maritime.

Les territoires les plus exposés aux chaleurs anormales abritent également près de 1,2 million de personnes vivant sous le seuil de pauvreté. Ces derniers habitant parfois dans des logements mal isolés. De plus, ils concentrent des emplois dans la construction et l’agriculture dont l’exercice est difficile lorsque les températures sont anormales.