Salaires : des augmentations de 2,5% dans le privé en 2022
Seuls 7% des titulaires n’ont pas connu d’évolution de leur salaire de base en 2022, contre environ 45% en 2021.

La quasi-totalité des salariés du privé ont vu leur salaire augmenter cette année. La hausse médiane du salaire de base s’élève à 2,5%, dans un contexte marqué par une inflation inédite et des difficultés de recrutement, selon une étude du cabinet Deloitte publiée mercredi 31 août.
« En 2022, les augmentations médianes du salaire de base ont été de 2,5% pour les OETAM (ouvriers, employés, techniciens, agents de maîtrise) et les cadres, exclusion faite des collaborateurs n’ayant pas reçu d’augmentation », écrit Deloitte. Seuls 7% des titulaires n’ont pas connu d’évolution de leur salaire de base en 2022. Ils étaient 45% en 2021.
Ces chiffres portent sur une « base de collaborateurs constants ». Cela permet de rendre compte d’un « pourcentage réel d’augmentation », a expliqué à l’AFP l’un des auteurs de l’étude, Franck Chéron. « Tout le monde s’est lâché en disant qu’il fallait augmenter les gens », a-t-il commenté.
Une hausse de 0,7 point pour les OETAM et de 0,5 point pour les cadres
La hausse est de 0,7 point pour les OETAM et de 0,5 point pour les cadres par rapport à 2021. En tenant compte des dispositifs de rémunération variable individuelle et collective, les augmentations médianes sont de 3,7% et 3,0% respectivement pour les OETAM et les cadres. Pour 2023, les budgets d’augmentation prévisionnels sont de 3,5% pour les premiers et de 3% pour les seconds. Un « niveau historiquement haut », affirme Deloitte.
Autre enseignement : malgré de nouvelles mesures législatives, l’égalité salariale femme/homme ne progresse pas et même recule. L’écart salarial moyen s’élève à 3,7% en 2022. L’écart s’établit à 2,1% pour les OETAM. Il est plus marqué pour les cadres (5,0%). En termes géographique, on observe un tassement de l’écart entre la région Ile-de-France et la province (+4,9% en 2022 contre +5,2% en 2021).
Enfin, Deloitte constate une stabilisation du nombre de jours de télétravail « aux environs de 2 jours (par semaine) toutes catégories socio-professionnelles confondues, avec désormais une indemnisation versée par 50% » des entreprises. Cette étude repose sur un panel de 300 entreprises.