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Emploi : vers la fin de la « grande démission » ?

S’ils souhaitent déménager, c’est en majorité pour la qualité de l’environnement (54 %), avant une possibilité d’emploi (28 %). Détails.

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Crédit: iStock.

Changer d’employeur ? Très peu pour une majorité de cadres faisant l’objet d’une étude de Cadremploi et de l’Ifop relayée par BFMTV. Ainsi, 51 % des cadres sondés veulent rester dans leur entreprise et 38 % témoignent de leur ouverture aux opportunité. Enfin, pour 5 % d’entre eux, la recherche d’emploi est activée. « Cette prudence peut notamment s’expliquer par l’expression de fortes préoccupations quant à la baisse du pouvoir d’achat (81 %), à la guerre en Ukraine (77 %) et, dans une moindre mesure, à de possibles grèves ou manifestations en cas de réformes (56 %) », est-il écrit.

En revanche, s’ils ne s’inscrivent plus dans la « grande démission », ils souhaitent désormais davantage de souplesse dans leur planning. D’ailleurs, ils encouragent une semaine de quatre jours, sans baisse de salaire (65 %). A l’heure actuelle, rares sont les entreprises qui l’ont mis en place. Seulement 16 % d’entre elles l’envisagent ou l’ont déjà échafaudé.

Ce qui n’est pas suffisant pour les cadres qui souhaitent accélérer la transition en adaptant les plages horaires et en ayant davantage recours au télétravail. « Favorisant de toute évidence l’autonomie et la flexibilité de leurs horaires et de leur lieu de travail, les cadres sont logiquement peu sensibles aux propositions des entreprises centrées sur l’espace « bureau » (smart office, coworking, flex office) : elles sont citées par moins d’un répondant sur 10 » est-il précisé.

Changer d’emploi et changer de ville

« Le travail ne bénéficie plus d’une place centrale autour de laquelle on organise sa vie quotidienne et ses projets. Nous sommes actuellement dans une logique inverse: le travail – et a fortiori l’employeur – doit s’adapter ! (…) Ce qu’ils recherchent désormais ? La liberté de choisir leur lieu de travail et de gérer leur temps comme ils souhaitent. Reste à savoir comment les entreprises vont pouvoir composer avec ces nouvelles exigences  » détaille Carole Ferté, Directrice des études de Cadremploi.

Déménager, oui, mais où ? Si un cadre sur quatre a déménagé durant les deux dernières années « seulement 11 % d’entre eux ont quitté une grande agglomération pour une petite ville ou la campagne ». Pas d’exode citadin, donc. S’ils partent, les cadres souhaitent travailler à Bordeaux, Lyon ou Paris. Pour vivre, ils souhaitent emménager à Bordeaux, Lyon ou Montpellier. Dans le détail de l’étude, on découvre également le podium des villes de plus de 100.000 habitants (hors métropoles et agglomération parisienne) où vivre et où travailler. Parmi celles où les cadres ont envie de travailler, Annecy, Nîmes et Tours. Concernant celles où ils ont envie de vivre, on retrouve Annecy, Perpignan et Tours. S’ils souhaitent déménager, c’est en majorité pour la qualité de l’environnement (54 %), avant une possibilité d’emploi (28 %). Mais la décision ne sera pas facile, car certains craignent de ne pas trouver de travail, d’autres de voir ses revenus diminuer, et certains de regretter cette décision.