Arrêt maladie : combien de salariés s’en sont fait prescrire en 2022 ?

Le monde du travail est malade. Littéralement. C’est en tout cas le constat que peut amener le dernier baromètre de Malakoff Humanis, le groupe de protection sociale, relayé par Les Echos. Celui-ci fait état d’une part de 42 % des salariés s’étant fait prescrire un arrêt maladie en 2022. Un chiffre bien plus important que pendant la pandémie : en 2021, ils étaient 38%, 36 en 2020. Plus précisément, il faut remonter à 2016 pour retrouver un taux équivalent.

Plus de femmes que d’hommes en arrêt maladie

Alors qui sont ces personnes qui s’arrêtent ? En majorité des jeunes de 18 à 34 ans (46%). À l’inverse, les plus de 50 ans tiennent davantage la forme (34%). Les managers, eux, y sont moins sujets qu’auparavant (40%, contre 42% en 2021, et 49% en 2019). Entre les femmes et les hommes, l’écart qui était de 6 points en 2016 est passé à 11 points cette année. Il s’est ainsi creusé significativement. Près de 50% des femmes estiment qu’elles sont épuisées ou fatiguées. Chez les hommes, ils ne sont que 37% dans le même cas.

Mais la pandémie reste la principale cause de ces arrêts de travail. Ainsi, 22% des arrêts de travail accordés en 2022 le sont en raison du Covid. C’est 10% de plus que l’an dernier, et 16% de plus qu’en 2020. Le fait que de nombreux salariés soient considérés comme chômeurs durant les premiers mois de la pandémie permet d’expliquer cette baisse mécanique du nombre d’arrêts de travail. Si l’on exclut le Covid, les maladies ordinaires (grippe, rhume, angine, etc.) restent la première cause d’arrêt (27 % des cas). Elles devancent les troubles psychologiques et l’épuisement professionnel (20 % des arrêts) et les troubles musculo-squelettiques (16 %).