Budget rectificatif 2022 : une croissance à 2,7 % et un déficit public revu à la baisse
Le projet de budget rectificatif révise aussi à la baisse la prévision de déficit, à 4,9 % du PIB au lieu de 5 %.

Dans son deuxième budget rectificatif, le gouvernement prévoit une croissance de 2,7 % et une inflation à 5,3 % sur l’ensemble de l’année 2022 (en comptant les prix du tabac, 5,4 % sans les prendre en compte), indique Le Point. Des chiffres que le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) estime « crédibles au vu des informations dont il dispose ».
Le Haut Conseil alerte néanmoins sur les « risques de rupture des approvisionnements énergétiques et un possible impact du renchérissement des prix du gaz et de l’électricité sur la production industrielle », qui pourraient peser sur la croissance au quatrième trimestre.
Il reproche également au gouvernement de lui avoir demandé de fournir son avis le 27 octobre, soit « la veille de la publication, par l’Insee, des comptes nationaux pour le troisième trimestre alors que ceux-ci auraient constitué un élément d’information important pour apprécier les prévisions gouvernementales ».
Une prévision de déficit à 4,9 % du PIB
Le projet de budget rectificatif révise aussi à la baisse la prévision de déficit, à 4,9 % de PIB au lieu de 5 %, ce que le Haut Conseil estime « plausible ». Cette prévision « est toutefois affectée par des incertitudes importantes, tant en dépenses qu’en recettes », note-t-il, en insistant sur le fait qu’une hausse des prix de l’énergie pourrait augmenter le coût du bouclier tarifaire et que les recettes liées à l’impôt sur les sociétés ne sont pas encore certaines, puisqu’un nouvel acompte doit être versé en décembre.
Même si le HCFP juge la nouvelle prévision de dépenses « raisonnable », il rappelle l’importance de réduire la dette française pour pouvoir faire face à de nouveaux chocs de l’économie et aux besoins d’investissement public. La dette publique est estimée par le gouvernement à 111,5 % du PIB, en baisse de 1,3 point par rapport à 2021. Ce qui fait de la France l’un des pays « les plus endettés de la zone euro », selon le HCFP.