Aide alimentaire : 60 millions d’euros débloqués par le gouvernement

Aider les Français les plus modestes à manger des produits de qualité. Là est toute l’ambition du gouvernement qui, par la voix de sa Première ministre, Elisabeth Borne a annoncé jeudi 3 novembre un « fonds pour une aide alimentaire durable » de 60 millions d’euros. La somme sera débloquée en 2023 à dessein de permettre aux Français « les plus fragiles » d’accéder à « une alimentation de qualité », a synthétisé la locataire de Matignon, en visite avec plusieurs ministres dans la Banque alimentaire de la Marne, à Reims.

Une aide alimentaire, oui, un chèque alimentaire, pas encore

« C’est 60 millions d’euros que nous allons mobiliser en 2023 pour à la fois soutenir nos grands acteurs nationaux, pour qu’ils puissent acheter davantage de produits de qualité, de produits frais », a expliqué la Première ministre à la presse à la fin de sa visite. « On veut également soutenir des initiatives comme celle qu’on a pu voir ce matin dans les territoires, par exemple des produits de qualité en circuit court pour nos banques alimentaires et les associations qui sont mobilisées sur cette aide alimentaire », a-t-elle ajouté.

Ces 60 millions d’euros seront destinés « à la fois aux grands réseaux nationaux qui proposent de l’aide alimentaire, dans des appels à projets qu’on va lancer » mais aussi « à des projets locaux, au travers des préfets de région », lesquels « pourront soutenir des initiatives […] entre les agriculteurs, des producteurs qui pourront aussi proposer des circuits courts pour une alimentation de qualité. Par exemple aussi mettre en place des chèques alimentation durable puisque c’est quelque chose qu’on veut pouvoir développer ensuite à l’échelle nationale », a détaillé la Première ministre.

Au sujet d’un éventuel chèque alimentation, Elisabeth Borne tempère. « On a souhaité démarrer avec ce dispositif d’aide alimentaire renforçant la qualité des produits qui sont proposés ». Car l’exécutif n’a pas intégré ce type d’aide dans le budget 2023. Au départ, la vocation était d’aider les foyers modestes à acheter des produits frais et locaux, un système jugé complexe. En juin, le gouvernement expliquait ainsi que le chèque alimentaire serait distribué à la rentrée, fondu dans un chèque inflation.