La moitié des Français possèdent 92 % du patrimoine national
Les inégalités de patrimoine persistent en France selon un rapport de l’Insee, dans le montant comme dans les types d’actifs détenus.
Les inégalités de patrimoine entre les ménages français demeurent importantes. C’est ce qui ressort de la dernière publication de l’Insee sur le patrimoine brut de l’ensemble de la population, dévoilé mercredi 25. Ce chiffre correspond au total des actifs détenus par un ménage avant déduction des éventuels emprunts. Les données sont relativement stables par rapport à 2018 et montrent toujours un gouffre entre les plus riches et les plus pauvres. Il n’est cependant pas nécessaire d’opposer les deux extrêmes pour constater l’importance des inégalités.
Un patrimoine très différent selon les catégories
Ainsi, 50 % des Français les mieux dotés en possèdent 92 % de la masse de patrimoine brut du pays. Un écart largement porté par les Français les plus aisés puisque 34 % est détenu par les 5 % les mieux dotés, et 15 % appartient à seulement 1 % des ménages. En matière de valeur, le patrimoine brut médian d’un ménage est de 177.200 euros. Les 1 % les plus riches ont un patrimoine brut supérieur à 2,24 millions d’euros. Pour les 10 % les mieux dotés, il dépasse 716.300 euros. Il a tendance à augmenter progressivement jusqu’à l’âge de 60 ans puis décroît légèrement.
L’enquête de l’Insee relève également les grandes différences de constitution des actifs selon les niveaux de vie. Sans grande surprise, les ménages modestes détiennent essentiellement un patrimoine résiduel (voiture, équipement de la maison, bijoux…) et un patrimoine financier constitué de leur compte courant et souvent d’un encours sur le livret A. Les 10 % les moins dotés possèdent au maximum 4.400 euros. Dans la classe « moyenne », l’immobilier représente la plus importante partie. Il représente en moyenne, toutes catégories confondues, 62 % de la richesse d’un ménage. Les plus aisés se démarquent par l’importance du patrimoine professionnel, c’est-à-dire les biens nécessaires à l’exercice d’une profession, avec en plus les parts et les actions de sociétés. Les 5 % les mieux dotés en détiennent ainsi 95 %.