Economies d’énergie : quels efforts encore possibles pour les Français ?
Les Français considèrent que l’instauration d’une fiscalité verte qui pénaliserait les gros consommateurs permettrait de faire des économies d’énergie.

Face à la crise énergétique, les Français sont prêts à agir… en faisant des économies d’énergie. C’est en tout cas ce que démontre le sondage Odoxa relayé par France bleu. Selon l’étude, au moins 75 % des Français sont prêts à limiter l’utilisation de l’eau, du chauffage, de l’avion, de l’éclairage et de l’emballage. 68 % sont également prêts à réduire l’utilisation de leur véhicule.
En revanche, 51 % des sondés ne sont pas vraiment enclins à réduire leur consommation énergétique dédiée à Internet. En France, le numérique représente pourtant 12 % de la consommation électrique. Les plus récalcitrants à se délester un peu du poids de cette charge numérique sont les jeunes de moins de 25 ans (68 %). Cette même tranche d’âge est également moins disposée que les autres à délaisser l’avion. Seuls les utilisateurs occasionnels de ce mode de transport se disent prêts à s’en passer.
Des économies d’énergie grâce à une fiscalité verte ?
Surtout, 75 % des Français, soit une large majorité, approuvent l’idée de la mise en place d’une fiscalité verte. Celle-ci alourdirait la facture pour les gros consommateurs, mais la réduirait pour les petits. Ce sont surtout les foyers les plus modestes qui adhèrent à cette proposition : parmi ceux qui gagnent moins de 1.500 euros par mois, 84 % approuvent la proposition. Mais les gros revenus valident également largement cette idée : ceux qui gagnent au moins 3.500 euros sont 66 % à l’approuver.
Qu’en est-il alors de l’efficacité des labels, créés afin de guider les consommateurs vers davantage de sobriété énergétique ? Un très fort niveau d’adhésion a été observé au niveau des quatre labels testés : 85% pour les labels « limitation de la climatisation » et « limitation de l’éclairage » et 86% pour le label « sobriété énergétique ». Aussi, près de 80% (79%) des personnes interrogées se disent en faveur d’un label « limitation du chauffage ». Mais pour expliquer ces labels, il faudra miser sur une communication claire.
En matière de sobriété énergétique, l’Etat et les collectivités locales sont très attendus. Parmi les trois mesures testées, la réduction de l’éclairage des bâtiments publics est celle qui fédère le plus (91 % d’approbation). 82 % des Français soutiennent aussi la diminution de l’éclairage public et 75 % des sondés considèrent la réduction de l’eau chaude dans les administrations comme une bonne idée. Néanmoins, ces résultats sont contrastés selon le positionnement géographique des sondés. Par exemple, dans l’agglomération parisienne, les habitants sont plus défavorables à réduire l’éclairage public que dans les zones rurales (78% contre 87%).